Moby

Critique album: Moby – Destroyed

Moby - Destroyed Moby Destroyed

Musicien électro-rock, DJ à ses heures et artiste engagé, Moby nous arrive en 2011 avec son 14e album (déjà!), Destroyed. Sans réinventer ce qu’il a déjà réinventé, Richard Melville – de son vrai nom – fait honneur à sa réputation de star de l’électro avec sa dernière réalisation. Des rythmes rapides et électrisants, une abondance de synthétiseurs et de percussions, de bonnes pièces instrumentales… Voilà ce qu’est Moby, ce qui a fait son succès et ce qui est perpétué dans ce nouveau CD.

Faux départ

L’auteur de pièces mythiques telles Porcelain, Extreme Ways et Flower – pour ne nommer que celles-ci – nous arrive sans grand extrait à succès pour cet album sorti assez discrètement récemment. L’album s’ouvre avec la pièce instrumentale The Broken Places, un choix assez fade si on compare à ce que Moby fait de mieux. Si l’on continue un peu à flirter avec les pistes, on trouve cependant de vrais bijoux musicaux…

Trois pièces retiennent l’attention : Sevastopol, The Violent Bear It Away et When You Are Old, toutes des pièces instrumentales. D’ailleurs, il semble que l’essence même de la musique de Moby est davantage exploitée sans partition vocale. Sur certaines pièces, comme Lie Down In Darkness, le résultat est intéressant, mais en rien comparable à l’effet envoûtant de la 13e chanson sur l’album (The Violent Bear It Away).

Des trois pistes mentionnées ci-haut, les deux premières sont en crescendo, la première étant plus techno : on commence avec des notes de synthétiseur en douceur, puis la cadence augmente et vers le milieu surviennent les percussions, tout cela formant une sonorité électro-ambient très intéressante pour un audiophile de Moby. C’est léger mais à la fois rempli.

L’album se conclut sur When You Are Old, qui suit à la lettre le thème vers lequel le titre nous amène. C’est gracieux, comme de la musique classique, un chef d’œuvre aux synthétiseurs.

Une surprise de taille nous attend à la 12e piste: une chanson à saveur d’opéra, Stella Maris. Ce fut toute une surprise que d’entendre une telle musique sur un album de Moby, qui nous démontre ici sa polyvalence : il peut jouer avec les styles sur son clavier pour nous donner toutes sortes de sonorités qui nous font danser ou rêver.

Fortement recommandé!

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