Marcie

Critique album | Marcie – Marcie

Marcie - Marcie Marcie Marcie

On la compare, avec raison, à Françoise Hardy et à Barbara. Elle oscille entre la chanson française, le rock et le country. Elle écrit des textes souvent tristes, jamais déprimants, empreints de maturité et interprétés avec l’assurance d’une artiste aguerrie.

Et pourtant, Marcie n’a que la jeune vingtaine. Originaire du Saguenay, la chanteuse a lancé en 2011 un premier EP qui, dans les faits, était quasiment un album complet. On y retrouvait déjà la verve, la sagesse et tout le talent de l’artiste.

Et c’est sur la toute nouvelle étiquette Kézako qu’elle lançait la semaine dernière son véritable premier album solo.

Avec l’artiste français Ludo Pin aux arrangements et à la réalisation, Marcie a su prendre ses compositions aux accents country et les passer dans le tordeur rock pour leur donner plus de corps. Grâce à la batterie de Matthieu Vézo, la basse de Simon Dolan et la guitare de Ludo Pin, le son de Marcie a pris de l’expansion. La batterie donne un sentiment d’urgence à Sous le réverbère, faisant contraste au chant calme et posé de Marcie, tandis que la basse marque allégrement le rythme et soutient l’ensemble de l’excellente Fais-Moi Pleurer.

La voix de Marcie est limpide et assurée. On y décèle une tristesse, une mélancolie voire une nostalgie qui transcendent son âge et son époque. Son chant a quelque chose d’intemporel et son français impeccable – marqué de minimes touches québécoises – lui assure d’être facilement exportable.

Marcie reprend sur cet album quelques pièces de son EP original, dont Une Rose (l’un des plus beaux textes de l’artiste) et Novembre. Cette dernière est aussi jolie que simple. La fragilité du texte se marie à perfection à la douce contrebasse et les délicates touches de vibraphone, signées Joelle Saint-Pierre.

Le vibraphone est encore à l’honneur sur La Plus Belle (coécrite avec Saint-Pierre), une joyeuse mélodie qui accompagne un joli texte rempli d’incertitudes au caractère bien féminin.

Une autre rescapée du EP est Prends garde aux sirènes, qui s‘avère l’une des chansons les plus accrocheuses de l’album. Sa mélodie a quelque chose d’infectieux et le jeu admirable de Ludo Pin à la guitare rend la pièce encore plus intéressante.

Se terminant sur Mercredi, une charmante pièce jouée par Marcie sur la guitare ténor, ce premier album témoigne d’un talent hors du commun. Nous sommes en droit de nous attendre à d’extraordinaires choses venant de cette jeune artiste qui a définitivement quelque chose à dire, et qui le dit déjà si bien.

 

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