Critique album | Lykke Li – I Never Learn
La suédoise Lykke Li clôt une trilogie avec son plus récent album I Never Learn où sa voix sublime raconte la rupture avec une fragilité d’une rare intelligence. Un écrin épuré pour les âmes romantiques.
L’artiste de 28 ans, quelque peu torturée, offre des mélodies de pop délicate à ferveur rock. Entre ombre et lumière, entre chaud et froid, cet album de contraste relate que la fin de quelque chose signifie le commencement d’une autre. Quoique sombre, l’album insuffle l’espoir comme une bouffée d’oxygène vitale. Dépouillée, la musique est douce et inventive.
Tout comme les deux premiers volets Wounded Rhymes et Youth Novels, I Never Learn survole des sujets brutes tels que l’amour, le désir, la colère, la déception, la nostalgie. Un album magnétique dont le registre est parfois intimiste et mélancolique mais avant tout d’une grande intensité.
Les ambiances évoquées ont quelque chose de cinématographique. D’ailleurs, le titre Gunshot, qui aborde la disparition d’un être cher est d’une désarmante poésie. Une vidéo à la fois sobre et envoutante.
Ce que l’on peut reprocher à ce troisième album : sa durée. Les minces 33 minutes défilent comme un coup de vent. Les ballades à fleur de peau font également place à quelques passages rythmés. I never Learn est un opus libre, élégant et ambitieux dont les textes introspectifs sont chargés de réverbération.
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