crédit photo: Xavier Cyr
Ludovic Alarie

Critique album | Ludovic Alarie – Ludovic Alarie

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Au départ, c’était le passage de l’anglais au français qui nous intriguait en déballant le premier album solo du jeune chanteur des Loodies, Ludovic Alarie. Au final, c’est le pas de géant en terme de compositions, d’inspiration et d’arrangements qui en font l’un des disques les plus surprenants de l’année à date.

Comprenons-nous bien : The Loodies est un groupe fort remarquable. Leur premier album est doux à l’oreille, et porte à croire que la bande brassera de la bien bonne musique pour longtemps.

Mais l’album solo de Ludovic Alarie amène l’esprit de l’auditeur ailleurs, avec ses arrangements de cuivres créatifs (et parfois de cordes), son jeu de guitare jazzé, ses compositions subtiles, son chant chuchoté, sensuel, ses grooves inattendus, ses ambiances de film noir…

Il y a ici des effluves de Elliott Smith, de Nick Drake, par là des airs de Patrick Watson (qui vient d’ailleurs poser sa voix sur le premier single Rester Muet), pour un résultat au carrefour de ce que font Forêt et Philémon Cimon.

Il faut dire qu’il s’est bien entouré, le Ludovic : Warren C. Spicer (de Plants & Animals) signe une réalisation empreinte de liberté, et Adèle Trottier-Rivard (proche collabo de Louis-Jean Cormier) harmonise doucement avec lui, tout en douceur.

Le chant demeure très réservé, discret, presque chuchoté, si bien qu’on se demande si l’effet envoûtant du disque sera aussi puissant en live. Il sera possible de le savoir dès ce soir (jeudi 10 avril), puisque Ludovic Alarie présentera son album lors d’un lancement formule 17h30 à 19h30 au Eastern Bloc. La quasi totalité de l’album sera jouée.

Brillante offrande. À découvrir à tout prix.

À écouter : Rester Muet, Contre courant, De passage, Allant nulle part.

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