Lil Wayne

Critique album: Lil’ Wayne – I Am Not A Human Being II

Lil Wayne - I Am Not A Human Being II Lil Wayne I Am Not A Human Being II

I Am Not A Human Being, volume un, atteignait le top des palmarès alors que son auteur était derrière les verrous. I Am Not A Human Being II, pour sa part, paraît très peu de temps après que Lil’ Wayne ait été hospitalisé d’urgence. Un certain malaise s’installe donc à l’écoute de cet album où il vante les bienfaits d’une liste impressionnante de drogues, les mêmes qui l’ont probablement mené à l’hôpital. Un malaise qui ne s’estompe pas tout au long de cette collection de titres très peu dignes de succéder à Tha Carter IV.

Mais la relation entre l’état de santé et le mode de vie de l’homme n’est qu’un bien petit accroc. On ne s’attend à rien de moins, au fond,  de la part de nos rappeurs qu’un dévouement sans bornes à la « Thug Life ».

Le véritable problème avec cet opus en est un de contenu.

Parce que les musiques sont un pas réel en arrière par rapport au dernier volume de la série Carter. Et surtout, parce que les habituels jeux de mots et métaphores qui maintiennent Wayne au sommet (malgré ces incursions ratées dans le rock, mettons) font place à des paroles d’une faiblesse désarmante.

Cette conclusion pourrait pratiquement déjà se tirer dès l’ouverture, IANAHB, pièce instrumentale au piano solo, pas de basse, pas de percussions, qui s’annonce pourtant très bien.

En fait, ç’aurait sûrement été une excellente pièce si Wayne avait décidé d’y partager une émotion (n’importe laquelle, là, le choix est vaste) plutôt qu’une compilation de lignes à peu près pas reliées dont la grande majorité fait l’éloge de son organe phallique et de l’utilisation prodigieuse qu’il en fait.

Comme ce moment où il nous entretient d’un songe qu’il a eu dans lequel son tuyau reproducteur mâle se transformait en Mégatron.

Tout de suite après arrive Curtains, chansonnette qui rappelle à l’humanité quelle sombre période elle a traversée du temps où Auto-Tune faisait rage.

Heureusement que certains moments viennent sauver la mise. Days And Days, hymne Trap en collaboration avec 2 Chainz contenant un échantillon de Good Woman par Barbara Lynn, Back To You, avec un refrain emprunté à Jamie Lydell, et même le premier simple Love Me valent le détour.

En contrepartie, Beat The Shit et  Romance sont des pièces jetables.

Mieux encore, Wowzerz et Hello ne sont rien de moins que de risibles élucubrations adolescentes.

Dans l’une, il nous explique méticuleusement que sa langue est comparable à un Uzi, et que son serpentin coïtal est comparable à un AK-47 (le premier organe produisant le bruit « BRRRRRRRRR », le second, un retentissant « BLAM ») alors que l’autre, Hello, est un mix de Nu Metal raté et de Thrash plus raté encore.

 

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