Critique album: Keane – Strangeland

Suivant le EP, Night Train, paru en 2010, qui avait pris un penchant plus électro-pop que ce à quoi on nous avait habitué auparavant, Strangeland s’impose comme le quatrième album studio de Keane est celui qui nous ramène à l’essence originale du groupe. Le piano reprend l’avant-plan, après avoir temporairement cédé sa place aux synthétiseurs et autres artifices.

Aux premiers abords, on sent que Keane effectue un retour aux sources et renoue avec ses racines. Le piano, en redevenant prédominant,  comporte des accents qui font penser à plusieurs groupes du moment comme Coldplay (You Are Young), The Killers (Silenced by the Night, On The Road) ou même Jack’s Mannequin à l’occasion.

L’album compte plusieurs bons coups, comme Disconnected entre autres, du Keane accrocheur à sa plus simple expression, ou bien On The Road, dans la même veine, alors que certaines pièces, comme Watch How You Go ou Black Rain passent plus inaperçues, plus typique dans le genre ballade pop rock. Disons simplement qu’elles ne révolutionnent pas le genre.

Un son plus rétro se fait sentir à partir de la huitième piste, Black Rain. Les pièces qui suivent, plus particulièrement ont presque toutes une introduction instrumentale plus ou moins new wave, planante, expérimentale. Elles rappellent parfois le Indochine des débuts.

Strangeland se conclue sur une note plus calme, avec Sea Fog, une ballade piano-voix dans son plus pur élément. Une conclusion qui manque un peu d’énergie et qui contraste avec le début de l’album qui bouge un peu plus.

Avec Strangeland les fans du quatuor auront le plaisir de retrouver le Keane des débuts, du temps de Hopes and Fears. L’album est simple, sans grands déploiements, mais c’est ce qu’on attend de Keane: une pop alternative un peu rock, simple, qui s’écoute bien et qui n’agresse pas. Ceux qui n’étaient pas particulièrement enchantés du virage électro que le groupe avait pris avec Perfect Symmetry ou même Night Train seront bien heureux que Keane reviennent à ses premières amours.