Critique album | Katie Melua – Ketevan
Pour la personne qui découvre Katie Melua pour la première fois, ce Ketevan est une révélation de taille. Pour l’amateur de longue date on suppose que le talent de la chanteuse est quelque chose d’acquis, la chanteuse alliant succès critique et commercial depuis plus de dix ans déjà.
Quoi qu’il en soit, Ketevan, son sixième album, se révèle d’une immense beauté. On est agrippés immédiatement par sa voix chaude dès les premières notes de Never Felt Less Like Dancing, où la voix est accompagnée d’un simple piano. La précision du chant, son émotion et la beauté de la mélodie, que l’on fredonne facilement à son tour, nous charment tour à tour.
Dans les aigus elle fait penser à Sarah Slean (Love is Like a Silent Thief); lorsque sa voix se fait davantage bluesy elle rappelle Norah Jones (The Love I’m Frightened Of). À travers les chansons lentes, elle inclut des morceaux qui donnent envie de se déhancher, tel que Shiver and Shake, qui n’a rien à envier à Wanda Jackson.
Le producteur Mike Batt, qui a découvert Melua et a réalisé chacun de ses albums, fait appel ici à son propre fils, Luke Batt, pour l’assister à la réalisation, ainsi qu’à l’écriture de la majorité des pièces. Les deux hommes mélangent adéquatement le son d’un groupe typique de rock (basse, batterie, guitare) à celui d’un orchestre où les instruments se font plus aériens, plus légers.
Parmi les moments forts de l’album, notons la jazzy et comique Idiot School, tout droit sortie du songbook de Jill Barber, ainsi que l’amusante Mad, Mad Men, une chanson accrocheuse qui se différencie du reste avec son harmonica omniprésent, le banjo ainsi que le ukulele, ajoutés à l’immensité de l’orchestre.
Cet album, c’est du bonbon pour les oreilles. On sent Katie Melua en parfaite maîtrise de son art, se balançant avec élégance entre la simplicité et le grandiose. Un charmant disque pour terminer en beauté l’année.
- Artiste(s)
- Katie Melua
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