Critique album | Jimi Hendrix – People, Hell and Angels
À l’instar de Tupac Shakur et autres Notorious B.I.G., Jimi Hendrix semble être plus prolifique mort que vivant. Quarante-deux ans après son décès, Legacy et Experience Hendrix lancent People, Hell and Angels : un recueuil de douze pièces inédites, brutes et fougueuses, datant de la fin des années 1960.
Dieu sait ce qu’aurait pu accomplir James Marshall Hendrix s’il n’avait pas poser sa brique dans l’échafaudage du « 27 club » en septembre 1970… Aurait-il survécu aux modes, au disco, au new wave, au punk, au grunge ?
Quelques indices laissent croire que, bien qu’il eut toujours respecté sa forme très singulière de blues rock, Hendrix n’était pas inflexible. En nous faisant découvrir ces démos-devenues-chansons-presque-complètes, People, Hell and Angels nous dévoile un pan plus soul/funk de l’artiste, notamment sur l’irrésistible Let Me Move You, chantée par le saxophoniste Lonnie Youngblood et l’excitante Crash Landing.
People, Hell and Angels ne comporte toutefois pas que de la nouveauté. Le style Hendrix est bien présent sur des morceaux enflammés comme Earth Blues, Hear My Train A Comin’ et Bleeding Heart, ou encore l’instrumentale Inside Out.
Par-dessus tout, ce qui est fascinant de ces douzes pièces dépouillées, c’est la qualité hallucinante de l’interprétation. La plupart des pièces sont interprétées en formule trio avec les collègues Billy Cox (basse) et Buddy Miles (batterie). Les trois musiciens impliqués font preuve d’une maestria rare.
Un livret comporte tous les détails sur ces brouillons de chansons, des anecdotes savoureuses et quelques photos plutôt bien choisies. Fort intéressant pour l’initié comme le néophyte.
Jimi Hendrix serait-il aujourd’hui un hasbeen de 70 ans ou toujours aussi dans le vent ? Nous le saurons évidemment jamais. Quoi qu’il en soit, son fantôme est là pour nous rappeler que les Black Keys, finalement, c’est pas si original que ça!
- Artiste(s)
- Jimi Hendrix
- Catégorie(s)
- Rock,
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