Critique album : Jewel – The Merry Goes ‘Round
La chanteuse Jewel nous arrive cette semaine avec The Merry Goes ‘Round, son 10e album en carrière, et son deuxième destiné aux enfants.
En effet, Jewel s’est déjà adressée aux tout-petits en 2009 sur l’album Lullaby, une collection de berceuses de laquelle l’étiquette Fisher-Price assurait la distribution. Cette association entre la chanteuse et le géant des jouets se poursuit à nouveau.
The Merry Goes ‘Round se démarque grandement de Lullaby par sa diversité de styles musicaux et de rythmes. On peut même affirmer sans l’ombre d’un doute qu’il s’agît là de l’album de Jewel le plus éclectique. Et l’ensemble demeure homogène du début à la fin.
Le disque débute avec Sammy The Spider, une pièce racontant les déboires, vous l’aurez deviné, d’une araignée, sur un rythme de style honky-tonk. Le piano, la mandoline, la guitare acoustique, et même le thérémine, forment un tout joyeux et drôlement entraînant.
Du rythme et de l’entrain
Le disque est parsemée de pièces « up-tempo » comme Supermarket Song, avec son trombone, ses trompettes, son banjo et les superbes harmonies de Jewel sur plusieurs pistes, ou encore Play Day, qui sent l’été à plein nez; ou encore And The Green Grass Grows All Around, un classique de 1912 que l’interprète adapte à sa façon, seule à la guitare acoustique, ainsi que sa voix dupliquée pour les réparties vocales.
Dédié au petit garçon que Jewel a mis au monde cet été (son premier enfant), le disque a presque été composé entièrement par la chanteuse, accompagnée d’un jeune auteur-compositeur-interprète du nom de Patrick Davis. Ceci dit, quelques reprises y trouvent leur place, comme par exemple My Favourite Things, tirée de The Sound of Music, joliment interprétée.
Just Like Penguins Do est une magnifique ballade sur laquelle la voix pure et claire de Jewel résonne et émeut comme elle seule sait le faire. Sara Swan Sleepy Head, un autre titre des plus ravissants, raconte une très jolie histoire qui plaira à tous les jeunes.
Jewel se permet quelques tentatives dans des styles pour le moins inattendus, comme un blues, sur un sujet que tout le monde connaît bien (Snooze Button Blues), définitivement l’un des meilleurs moments de l’album. À son écoute, on espère que la chanteuse s’attaque de nouveau à ce style dans l’avenir, sur des textes plus sérieux.
Bucky The Bull, mélange de musique mariachi et de honky-tonk, raconte une histoire proche de la réalité de Jewel et de son mari, ancien champion de rodéo. Un autre bon moment de l’album, la pièce respire la bonne humeur et saura plaire à son public cible.
Le disque se termine sur Count on Me, une touchante pièce, jouée simplement à la guitare acoustique par Jewel et Patrick Davis, qui se partagent les harmonies vocales. Cette chanson tout en douceur conclut un disque des plus charmants.
Jewel n’a jamais cessé d’évoluer et n’a jamais eu peur d’essayer de nouvelles choses (le folk, le rock, la pop, le country, etc). Ses récents disques s’avèrent très solides – voir Sweet & Wild de 2009, qui demeure l’un de ses plus accomplis – et sa voix, ainsi que sa créativité, ont atteint des sommets qui font en sorte que chacun de ses disques contient d’agréables surprises. The Merry Goes ‘Round s’inscrit dans cette lignée.
Il s’agit d’un album à découvrir, et ne vous laissez pas décourager par l’étiquette Fisher-Price au haut de la colorée pochette: musicalement, l’album est riche, intéressant autant pour les oreilles adultes ou jeunes. Les textes sont inventifs et la musique est interprétée par un ensemble de musiciens de haut calibre. C’est un disque qui, l’instant d’une heure, vous fera oublier vos soucis et tracas.
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