Critique album | Hanni El Khatib – Head in the Dirt
Quelque part entre le rock vintage et référentiel des Black Keys et l’espièglerie des White Stripes se trouve la musique de Hanni El Khatib.
À entendre son timbre de voix, on jurerait qu’on a affaire à Dan Auerbach. Même couleur, même énonciation. Et lorsqu’on fouille un peu plus, on apprend que Auerbach a réalisé l’album. Ceci explique probablement cela.
Mais Hanni El Khatib est un interprète de valeur en soi. Il sait jouer sur plusieurs niveaux, par exemple le côté déjanté de Sinking in the Sand ou encore le romantisme pop de Penny. Sa voix est émotive sans jamais être geignarde. Toujours agréable à l’oreille. Ses textes sont simples, directs. Ses mélodies accrocheuses.
Outre la voix, il y aussi l’interaction de la batterie et la guitare qui évoque les Black Keys, la façon qu’elles ont de s’accrocher l’une à l’autre (Skinny Little Girl). Mais le jeu de guitare est davantage écorché, plus Jack White-esque (Family). Et il y a plus encore : des nappes d’orgue (Low), des chœurs flanqués d’écho, une basse très présente.
Les comparaisons trop nombreuses avec la bande d’Auerbach risquent de nuire à Hanni El Khatib, qui en est encore à se faire un nom pour lui-même. Il s’inscrit dans une mouvance rétro qui compte de nombreux compétiteurs. Malgré tout, dans son genre, cet album se défend bien.
- Artiste(s)
- Hanni El Khatib
- Catégorie(s)
- Jazz/Blues, Rock,
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