Critique album | Grenadine – Grenadine
L’auteure-compositrice Julie Brunet, alias Grenadine, propose un premier album pop de confection artisanale. Onze chansons accrocheuses peaufinées avec grand soin.
Julie Brunet débute l’apprentissage du violon à l’âge de huit, puis étudie l’alto au Conservatoire de musique de Montréal. Alors qu’elle poursuit ses études en archéologie tout en accompagnant divers artistes tels que Cœur de pirate, Le Husky, Monogrenade, la multi instrumentiste écrit des chansons.
En 2010 elle sort un premier EP qui conquerra des milliers d’internautes. Le réputé média français Les Inrocks remarque alors son travail. Après une cinquantaine de spectacles un peu partout au Québec, le projet solo de Julie Brunet voit enfin le jour sur étiquette R-Musik.
«Cinq ans que je porte ce projet, qu’il m’habite tous les jours, que je retravaille mes chansons… Ça peut paraître long, mais je devais mieux me définir et trouver les bonnes conditions pour le concrétiser », partage-t-elle dans le communiqué qui accompagne l’album.
En effet, les onze titres sont polis avec attention : rien n’est laissé au hasard. La pop qu’elle propose est gracieuse, touchante et intime. La musique et les rythmes priment sur les textes. D’ailleurs, certaines mélodies sont parfois ponctuées de claquements de main.
À la fois ludique et timide, la chanteuse à la douce voix enchaîne ses histoires féminines. L’esprit des années 1960 est audible, la chanson française aussi.
Les influences de Françoise Hardy, France Gall, Charlotte Gainsbourg sont indéniables. Le tout, magnifiquement ficelé par Jérôme Minière à la réalisation.
Parfois délicate, parfois mordante, Julie Brunet offre un premier opus aux sons électro et organiques qui, malgré certaines redondances sur le plan mélodique, s’avère très efficace. Il est fort à parier qu’il faudra la surveiller dans les mois à venir.
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