Glasvegas

Critique album: Glasvegas – EUPHORIC //// HEARTBREAK \\\\

Glasvegas EUPHORIC //// HEARTBREAK \\\\

Après avoir vécu un succès critique à la sortie de leur premier album homonyme, le groupe indie écossais Glasvegas nous offre trois ans plus tard un second disque: EUPHORIC //// HEARTBREAK \\\\.

L’ambiance de la première période du groupe a été non seulement conservée malgré le départ de la batteuse Caroline McKay, mais les sons qui permettaient au groupe de se distinguer ont été retravaillés et enrichis. Les guitares électriques qui produisaient des nappes de fond ont été traitées par des machines à échos, puis consolidées par des claviers. On se retrouve donc avec un son particulier qui, même s’il semble parfois étouffer toute la musique, appuie la voix avec brio.

 

Préoccupations gaies

Pour ce qui est des textes, l’album ressemble à un cri du coeur venant d’un homosexuel insécure: dans les chansons Stronger Than Dirt et I Feel Wrong, le chanteur James Allan décrit ses émotions quant à la perception que sa famille a de lui, alors que la chanson Dream Dream Dreaming est une chanson d’amour destinée à un certain James.

L’introduction de l’album, Pain Pain Never Again, est un long morceau instrumental sur lequel un poème est murmuré. L’effet est très intéressant, l’ouverture de l’opus se fait progressivement et le crescendo qui dirige le morceau donne lieu à une excellente transition avec le morceau suivant, The World Is Yours. Cela dit, l’introduction est très longue, et aussi intéressante soit-elle, un peu trop.

Les trois morceaux suivants, The World Is Yours, You et Shine Like Stars, sont des morceaux rock/pop entraînants, suivis par la douce Whatever Hurts You Through The Night.

Stronger Than Dirt (Homosexuality, Pt. 2) et I Feel Wrong (Homosexuality, Pt. 1) encadrent dans cet ordre peu commun  Dream Dream Dreaming, morceau plus calme teinté de guitares très effacées et surchargées de réverbérations. Les deux dernières chansons, Euphoria, Take My Hand et Lots Sometimes, représentent à l’inverse des premiers morceaux une chute qui mène à la conclusion Change, autre poème semblable à Pain Pain Never Again qui est toutefois accompagné d’un piano seul au lieu de l’ensemble du groupe.

On se retrouve donc avec un album très travaillé dans lequel on a l’impression de reconnaître de multiples influences, notamment U2 et Radiohead. Si les titres des chansons approchent dangereusement le cliché, on est soulagé de constater que les morceaux, pour leur part, offrent un son particulier et sont très bien construits. Ce 2e disque de Glasvegas est donc, somme toute, très solide et se démarque assez bien grâce à ses sonorités particulières qui, alors qu’elles sont omniprésentes sur chaque piste, n’en alourdissent aucune.

Contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, l’album ne semble jamais répétitif et les arrangements démontrent le potentiel de ce groupe encore jeune qui semble bien parti.

Glasvegas est présentement en tournée européenne, mais aucune date américaine n’a été annoncée pour l’instant.

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