Critique album | Fuck Buttons – Slow Focus
Le duo électro Fuck Buttons s’impose comme un incontournable de la scène électro britannique avec un nouvel album intitulé Slow Focus, qui reviendra sans doute dans les palmarès de l’année.
La musique de Fuck Buttons n’est pas de tout repos : les sonorités semblent avoir été choisies pour choquer, pour créer un effet pas toujours agréable à la première écoute. Mais l’univers dans lequel l’ensemble de l’album plonge l’auditeur est si singulière qu’on a étrangement envie d’y replonger aussitôt l’écoute terminée.
Formé d’Andrew Hung et de Benjamin John Power, Fuck Buttons atteint ainsi un sommet avec Slow Focus, après deux albums pourtant déjà très bons : Street Horrsing en 2008 et Tarot Sport en 2009.
Les martellements rythmiques et les synthés oscillant entre drones déstabilisants et ambiances sonores étourdissantes nous plongent dans un abîme intrigant, sombre et surprenant à chaque détour.
Les pistes sont bien montées, souvent en un crescendo enlevant, et le soucis des sonorités provoque une sensation d’émerveillement renouvelé à chaque écoute. On pense parfois à Daft Punk, plus tard à Ratatat et ensuite à The Soft Moon, mais l’expérience prend son sens lorsque écouté en intégral.
The Red Wing est sans doute la pièce la plus accessible du lot avec son approche presque hip-hop. Il y a des cuivres sur cette dernière, et des arrangements de cordes sur Stalker, si bien que les éléments électroniques prennent un nouveau sens avec des arrangements plus organiques. La chanson Stalker en est un bon exemple.
Pas pour tout le monde, mais pour l’auditeur aventureux, Slow Focus est tout simplement brillant.
- Artiste(s)
- Fuck Buttons
- Catégorie(s)
- Electro,
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