Fitz & the Tantrums

Critique album | Fitz & The Tantrums – More Than Just a Dream

Fitz & the Tantrums - More Than Just a Dream Fitz & the Tantrums More Than Just a Dream

C’est peut-être dû à l’effet de la nouveauté qui n’est plus présent, mais ce deuxième album du groupe californien Fitz & The Tantrums ne semble pas posséder le charme de leur premier opus.

Alors qu’il s’était chargé de la réalisation du précédent album, Michael Fitzpatrick a laissé ici cette tâche à Tony Hoffer, un vétéran qui a travaillé entre autres avec Depeche Mode, The Kooks et Beck.

Sur More Than Just a Dream, exit les chansons de type Motown. Les sonorités à l’honneur évoquent davantage les années 80, notamment sur le premier extrait Out Of My League. Les synthétiseurs et les chœurs font également très de leur temps, comme en témoigne la chanson Break the Walls, qui ne serait pas totalement déplacée sur un album de Fun. ou de Walk Off The Earth.  Le problème d’un tel changement de son est qu’on se demande qui sont réellement Fitz & The Tantrums, et à quel public cherchent-ils à plaire.

Pour l’enregistrement de 6am, Fitz et sa collègue au chant, l’incomparable Noelle Scaggs, ont chanté en même temps en studio, tentant de reproduire leur chimie sur scène. D’ailleurs, Scaggs est beaucoup plus présente sur l’ensemble des pièces de l’album que sur le précédent. Ceci est attribuable au fait que les chansons du premier album étaient déjà presque toutes écrites avant son inclusion dans la formation. On sent ici que sa participation a été beaucoup plus importante, ce qui s’avère très positif. Scaggs est probablement ce qu’il y a de meilleur dans Fitz & The Tantrums.

La voix de Michael Fitzpatrick est toujours aussi haut perchée, allant chercher des notes étonnantes par moment. Malheureusement, les compositions n’ont rien de mémorable. Fools Gold est une banale chanson comme on en entend des dizaines à toutes les heures à la radio commerciale. Même chose pour Last Raindrop, Spark et Get Away.  Il y a bien Keepin Ou Eyes Out et son style sixties qui nous rappelle ce qui nous a plu dans ce groupe en premier lieu, mais c’est bien peu.

La force de Fitz & The Tantrums, depuis leurs débuts, est en spectacle. Le vrai test de ces nouvelles chansons se passera donc sur scène. Nous les avons vus à Montréal ainsi qu’en Californie, au festival Coachella, et leur capacité à faire bouger des foules, petites ou immenses, est phénoménale, autant que leur énergie est inépuisable.

Il y a du bon dans cet album. Des chansons simples, entraînantes, positives. Pour danser, pour passer un bon moment, ce disque est tout indiqué. Mais les fans de la première heure risquent de rester sur leur faim. Peut-être est-ce, tel que mentionné plus haut, l’effet de nouveauté qui s’est estompé. Ou un changement de direction trop drastique qui nous laisse confus.

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