Critique album | Emmy Rossum – Sentimental Journey
Sortez vos robes à franges et vos souliers de claquettes : l’actrice américaine Emmy Rossum vous invite à faire un voyage (sentimental) dans le temps avec elle sur son disque Sentimental Journey.
Composé de reprises de classiques des années 1930, 40 et 50, Sentimental Journey est un projet décent et bien réalisé, mais qui ne fait preuve d’aucune originalité. La voix de Rossum, qui chante depuis son enfance, est acceptable sans être renversante. Lorsqu’elle s’aventure au-delà de sa zone de confort, son instrument peut devenir quelque peu agressant, par exemple sur Autumn Leaves, où elle pousse un peu trop les notes hautes.
On avait pu constater les mêmes lacunes dans sa voix lorsqu’à seize ans elle a interprété le rôle exigeant de Christina Daaé dans The Phantom of the Opera de Joel Schumacher. Le timbre est généralement agréable, mais il existe des chanteuses de concours télévisés qui pourraient en faire autant. Rien ici qui nous renverse.
La vedette de la télésérie Shameless s’amuse visiblement sur des titres tels que I’m Looking Over a Four Leaf Clover, Many Tears Ago et Things, qui lui demandent de faire appel à ses talents d’actrice, et ça fonctionne très bien.
Par contre, bien que son interprétation de Nobody Knows You When You’re Down and Out soit plus que correcte, elle fait bien pâle figure face aux versions légendaires de Nina Simone ou Bessie Smith. Rossum n’a tout simplement pas le vécu dans sa voix, ni la moindre richesse ou couleur particulière.
Ceci dit, soyons reconnaissants du fait que cet album soit mille fois meilleur que son prédécesseur, Inside Out, sur lequel on trouvait une pop soporifique, sorte de Enya de bas étage.
Sentimental Journey est un bon disque pour animer vos soirées à thématique « Boardwalk Empire », quoiqu’il existe mieux sur le marché.
- Artiste(s)
- Emmy Rossum
- Catégorie(s)
- Pop,
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