Critique Album: Dirty Projectors – Swing Lo Magellan
La formation de Brooklyn Dirty Projectors n’a jamais offert la plus accessible des musiques. Pour leur sixième album Swing Lo Magellan, David Longstreth et sa bande ont réussi un audacieux pari : rendre leur musique plus perméable pour les néophytes sans rien perdre du charme de son vertigineux échafaudage d’harmonies vocales si distinctives, d’arrangements obliques et parfois envahissants, et de rythmiques insolites.
Puisant davantage dans la folk pop des années 1960 et 1970 (Just From Chevron, Unto Caesars et la chanson titre, notamment), Dirty Projectors simplifie son approche et se concentre davantage sur la beauté des compositions de Longstreth, apprêtées avec plus de naturel que jamais.
Certains titres sont plus pop, dont l’euphorique Offsprings Are Blank et la délicieusement dépouillée mais groovy Gun Has No Trigger, toutes deux ingénieusement insérées au début de l’album comme un hameçon, alors que Maybe That Was It rappelle que le tintamarre n’est jamais bien loin.
Superbe conclusion, Irresponsible Tune rappelle tout simplement le pouvoir d’évocation d’une bonne chanson, avec un jeu vocal classique et magnifique.
Excellent point de départ pour apprivoiser cette incontournable formation indie rock. Une fois digéré, progressez vers le plat de résistance : Bitte Orca (2009).
Moments (particulièrement) forts:
Gun Has No Trigger, See What She Seeing, Unto Caesars, Offsprings Are Blank
- Artiste(s)
- Dirty Projectors
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
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