Critique album | Devendra Banhart – Mala

Reconnu et apprécié pour son look hippie aux longs cheveux bouclés et son folk psychédélique à l’image de son look, le Texan Devendra Banhart nous arrive avec un sixième album, un nouveau look et un son également légèrement différent. Un peu éparpillé mais fort aventureux, Mala explore les genres, les langues et les cultures comme un voyage à travers le monde en 45 minutes. Un petit voyage tranquille, apaisant.

La voix chuchottée de Banhart est possiblement le seul fil conducteur de ce déroutant éventail de styles. Ça, et son savant mélange d’humour subtile et de sensibilité à fleur de peau.

Musicalement, Mala passe du folk au surf rock, en passant par des moments jazzy (Daniel), électro/new wave (Cristobal Risquez, la finale de Your Fine Petting Duck) ou carrément pop (Für Hildegard von Bingen).

Des ballades lancinantes et délicates comme Won’t You Come Home et Mala viennent adoucir le ton déjà douillet de l’album, alors que Mi Negrita ajoute un petit côté kitsch rafraîchissant.

La prise de son est parfaite, nuancée, tout à fait appropriée pour mettre en valeur l’approche intimiste du chanteur.

Une oeuvre de beauté contemplative, qui nous désintoxique du tape-à-l’oeil de notre époque.