Critique album | Delorean – Apar

Après l’excellent Subiza paru en 2010, le groupe espagnol Delorean nous arrive avec un troisième album nommé Apar. Apar ou Apart pourrait laisser sous-entendre que cet album sera « à part » du reste de leur travail précédent, ce qui n’est peut-être pas faux, mais l’œuvre retient tout de même l’esprit de Delorean.

Suite à une tournée excessivement longue, le groupe s’est construit un studio à Barcelone et s’est mis à travailler. Ayant délaissé les échantillons et les rythmes énergiques de leur deuxième album – textures qui leur avaient valu leur popularité – Apar laisse place à des chansons plus pop.

Les critiques sont quelque peu déçus de ce nouvel album, justifiant que le son électro, les échantillons et la vitalité que ce groupe avait pu avoir n’est plus. Certes, Delorean est un groupe qui avait réussi à marier indie rock et électro, et même si cet album tend plus vers l’indie rock que l’électro, l’essence même de Delorean, leurs textures, leurs mélodies et leur vigueur est toujours présente.

La première chanson Spirit, débute avec des accords de piano et quelques échantillons de voix. Le crescendo et l’ouverture du rythme font de cette pièce un excellent début d’album.

La voix du chanteur mène Destitute Time, pendant qu’une chanteuse envahit le refrain. Positivisme et bonne humeur nous projettent vers Dominion qui tient un rythme plus entraînant où le ton change complètement avec le changement d’accords au refrain ce qui donne une lueur d’espoir à la chanson.

Unhold fait partie des chansons qui peuvent expliquer la frustration des critiques, une voix féminine perçante et une chanson répétitive qui ne décolle pas.

D’autres titres tels que Keep Up ou Your Face n’ont peut-être pas une énergie contagieuse, mais elles compensent au niveau mélodique avec, encore, des changements de tons intéressants qui n’ont rien de prévisible.

Walk High a définitivement l’énergie de Subiza et Inspire nous rappelle même une certaine influence des années 80.

Ce n’est pas toujours juste de mesurer la valeur d’un album en la comparant au travail précédent d’un groupe. Apar est une suite logique à Subiza, où la beauté de ce groupe est continuellement mise en valeur, où le mélange d’instruments, d’échantillons et de mélodies parvient à trouver un juste équilibre qui rend l’écoute de cet album facile et agréable à l’oreille.