Critique album | Cherry Poppin’ Daddies – White Teeth, Black Thoughts

Cherry Poppin' Daddies - White Teeth Black Thoughts Cherry Poppin' Daddies White Teeth Black Thoughts

Pour plusieurs, The Cherry Poppin’ Daddies représentent la fin des années 90, plus particulièrement 1997. Le swing avait un air d’allée étourdissant et leur succès Zoot Suit Riot tournait sur les ondes de toutes les radios de la planète. Une quinzaine d’années après ce retentissant succès, la formation américaine nous présente White Teeth, Black Thoughts, un opus qui donne une envie profonde de se ruer sur le plancher de danse.

La dernière décennie n’a pas été très facile pour le groupe. Leur album Soul Caddy, qui a vu le jour en 2000, a été très mal reçu par le public et a amené tranquillement les Daddies à se poser de sérieuses questions sur leur avenir.

C’est pourquoi ils ont été assez invisibles pendant une longue période avant de revenir avec Susquehanna en 2008, disque lancé de manière totalement indépendante. S’ensuivit ensuite un retour intensif de tournée et hop, les Daddies étaient de retour. Drôle de parcours et surtout très difficile à suivre pour les fans, mais on retrouve ici sur White Teeth, Black Thoughts une impression qu’ils ont repris du poil de la bête.

Sur cet album, la formation a carrément voulu offrir ce qu’ils savent faire de mieux, c’est-à-dire produire des pièces 100% swing. Il n’y a pas de tentatives d’emprunter des avenues musicales différentes afin d’être plus original puisque cette manière de faire n’a pas été très payante pour eux dans le passé. Ils se consacrent à faire ce à quoi ils sont les meilleurs et ce sont les fans qui en profitent.

La chanson d’ouverture, The Babooch, lance les festivités avec force. On se retrouve en 1997 dans le temps de le dire! Par la suite, les incontournables de l’album passent par I Love American Music, Whiskey Jack et I Want a Bowlegged Woman.

Bien qu’il n’y ait rien d’extravagant, on retrouve tout de même quelques touches de changements, comme par exemple sur Bloodshot Eyes, où l’on retrouve une petite influence du King lui-même, monsieur Presley. Fort divertissant! De son côté, Huffin’ Muggles, présente une approche plutôt jazz, mais malheureusement ce n’est pas vraiment réussi.

En somme, on retrouve ici un produit 100% assumé qui se présente comme les vraies racines du groupe. Les fans de swing seront servis, mais si Zoot Suit Riot ne vous avait pas impressionné à la fin des années 1990, probablement qu’il serait mieux pour vous de passer droit.

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