Critique album | Brody Dalle – Diploid Love
Une vraie rockeuse ne s’assagit pas avec l’âge. De toute façon, Brody Dalle n’a que 35 ans, mais au fil de ses multiples projets, elle aurait pu ranger la pédale de distorsion et opter pour de la pop plus adulte, plus docile. Mais heureusement, rien de tel sur Diploid Love : Dalle balance encore un rock vigoureux, enragé et viscéral, mais tout simplement moins brouillon qu’auparavant.
Elle a du vécu, la Brody Dalle. Ancienne leader du groupe The Distillers – qui a connu des débuts punk vers 1999-2000 avant de cheminer vers un hard rock plutôt grunge quelques années plus tard – on la voyait comme une digne héritière du rock féminin écorché à la Courtney Love. Après quelques détours, on la retrouve pas mal dans ce rôle, finalement.
Après avoir mis de côté les Distillers et avoir pris part au superband Spinnerette, Dalle nous arrive finalement avec un premier album solo, co-réalisé avec Alain Johannes, reconnu pour son travail avec Queens of the Stone Age. Dalle étant mariée à Josh Homme, ceci explique cela.
Johannes et Dalle ont concocté un album fort impressionnant, trempé dans l’énergie punk de son passé, mais exploitant davantage son doigté de musicienne accomplie et ses préoccupations de jeune maman (sur l’excellent single Meet the Foetus / Oh The Joy, notamment) au vécu tumultueux.
Bien entourée, l’Australienne a fait appel à quelques amis pour bonifier son album : Shirley Manson (de Garbage), Nick Valensi (The Strokes), Michael Shuman (Queens of the Stone Age), Emily Kokal (Warpaint), Tyler Parkford (Mini Mansions) et Hayden Scott (AWOLNATION), notamment.
Sans avoir l’appréciable impétuosité des Distillers, Diploid Love dévoile une artiste davantage en contrôle de son univers sonore et de sa créativité, ce qui compense amplement.
À voir en première partie de Queens of the Stone Age au Centre Bell le 9 juillet, ainsi qu’au Bluesfest d’Ottawa le 8 et au Festival d’Été de Québec le 10.
- Artiste(s)
- Brody Dalle
- Catégorie(s)
- Punk, Rock,
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