Critique album | Bodh’aktan – Tant qu’il restera du rhum
Chansons folkloriques à saveur parfois punk rock et chansons à répondre, voici ce que propose la formation Bodh’aktan avec son deuxième album francophone. Chose certaine, Tant qu’il restera du Rhum est l’album festif idéal pour célébrer, qu’on soit la veille de Noël ou en plein mois d’août.
Quand on pense à Bodh’aktan, on pense à musique de pirates et alcool qui coule à flots. Mais ça ne s’arrête pas là.
Contrairement au premier album du groupe, Au Diable les Remords (2011), on compte cette fois-ci certaines chansons qui abordent des thèmes un peu plus engagés, en particulier avec la pièce La Racaille. On y parle entre autres des banquiers qui « ont dans leur poche les politiciens ».
Les autres chansons parlent de matelots déchus (Les Fantômes de l’Écoutille) et de boisson, mais que serait cet album sans quelques chansons de femmes ?
Plutôt comique, La Sainte Nitouche parle de cette dame qui séduit les hommes et comme son nom est assez évocateur, pas besoin de dessin ! La Démone raconte plutôt l’histoire d’un homme qui a perdu sa douce et qui ne semble pas trouver celle qui pourrait à nouveau faire battre son coeur pour remplacer sa démone.
Deux chansons différentes qui nous charment à leur façon, parce que Bodh’aktan, c’est aussi un amalgame d’instruments, de chœurs et de chansons accrocheuses qui donnent l’envie de fêter.
Bodh’aktan en bonne compagnie
Les gars de Bodh’aktan se sont très bien entourés pour Tant qu’il restera du Rhum. L’album est majoritairement composé de chansons originales, écrites par les membres du groupe, mais on y retrouve aussi quelques chansons traditionnelles (Le 31 du mois d’août, Le set de balais (Down the broom)) adaptées à la sauce Bodh’aktan.
Pour la pièce Dansez (Dance Hey!), Alan Doyle (Great Big Sea) prête sa voix au groupe pour la partie anglaise de la chanson. Cette dernière s’adresse autant aux fleurs de lys qu’aux feuilles d’érable. Une chanson qui unit, tout simplement.
On peut également compter sur la participation d’Yves Lambert pour la très belle Trash Tombola. Véritable petit bijou, cette pièce a parfois des allures de musique tzigane et le refrain nous rappelle rien de moins que Les Cowboys fringants. Ajoutez à cela la narration d’Yves Lambert et on obtient une merveilleuse chanson folklorique !
Réalisé par Fred St-Gelais, Tant qu’il restera du rhum est un album à écouter jusqu’à la toute dernière seconde, pour célébrer la musique folklorique des temps modernes… mais aussi pour découvrir les deux pièces cachées que nous offre le groupe.
Si cet album déplace de l’air, Bodh’aktan ne devrait pas avoir trop de misère à nous faire danser lors d’un spectacle. Le groupe sera d’ailleurs sur la scène du Club Soda, le vendredi 22 novembre pour une soirée qui devrait être mémorable !
- Artiste(s)
- Bodh'aktan
- Catégorie(s)
- Folk, Musique du monde, Pop,
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