Critique Album: Antibalas – Antibalas

Depuis plus de 10 ans, la formation brooklynoise Antibalas s’amuse ferme à affiner une musique afrobeat assaisonnée de funk, de jazz et de dub. Le savoir-faire de la troupe newyorkaise atteint de nouveaux sommets avec ce cinquième album simplement intitulé Antibalas.

Ils sont officiellement 11 musiciens sur l’album, mais d’autres se greffent à l’ensemble sur certaines pièces. Et pourtant, ni la quantité d’instruments (beaucoup de cuivres et des percussions variées, notamment) ni la virtuosité des talents impliqués n’apporte quelque lourdeur que ce soit aux tableaux lumineux développés par Antibalas.

Seuls la voix d’Abraham Amayo et l’orgue Hammond de Victor Axelrod se déposent à l’avant-plan de temps à autre. Sinon, on assiste plutôt à l’impressionnant déploiement d’un son collectif, qui vaut une écoute attentive afin d’en déguster les détails.

Influences africaines et cubaines se côtoient joyeusement sur ce nouveau disque, qui ne contient que 6 pistes, toutes d’une durée d’au moins 6 minutes. Antibalas prend le temps d’installer ses ambiances, ses rythmes dansants, enivrants et truffés d’arrangements surprenants.

Fela Kuti en serait fier.

* Antibalas sera en spectacle à Montréal le mercredi 19 septembre au Théâtre Corona.