Critique album | Against Me! – Transgender Dysphoria Blues
Le passage d’Against Me! avec une étiquette majeure n’a pas donné les résultats escomptés. Leur dernier album, White Crosses, a reçu un accueil plutôt mitigé chez beaucoup de leurs fans. Ils sont maintenant de retour avec Transgender Dysphoria Blues, un opus qui marque un retour à un son plus punk de leur belle époque.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts dans le camp Against Me! depuis un peu plus d’un an. Premièrement, ils ont perdu récemment un autre membre original de la formation en Andrew Seward en plus de se retrouver avec un nouveau batteur, un certain Atom Willard (The Offspring, Angels And Airwaves).
Le groupe a aussi fondé sa propre étiquette de disque avec Total Treble Music, une façon de démontrer que leur passage avec Sire a été des plus douloureux et surtout très insatisfaisant.
Et enfin, qui n’a pas entendu parler de la transformation de Tom Gabel, le leader du groupe ? Et oui, Tom Gabel est maintenant chose du passé, il faut désormais utiliser Laura Jane Grace pour s’adresser au chanteur de la formation. La transformation de son corps d’homme à celui de femme à fait couler beaucoup d’encre chez les médias, mais tout le monde se demandait comment cet événement allait marquer la musique d’Against Me!.
Eh bien la réponse est assez simple puisque Transgender Dysphoria Blues vient facilement surclasser leur dernier White Crosses. Beaucoup de gens se demandaient si la voix de Laura allait être bousculée par sa prise d’hormones et tout le tralala lors de sa transformation. Encore là, la réponse est très simple : ça ne change rien du tout. Même qu’elle n’a jamais autant bien sonné !
La pièce titre de l’album qui ouvre les festivités est vraiment solide et livrée avec une énergie qui nous rappelle bien plus le vieux Against Me!, ce qui plaira sans doute à plusieurs. On remarque dès le début que la production est très différente de leurs derniers albums. Beaucoup moins polie que White Crosses avec un son plus cru et plus brut qui s’attache vraiment mieux au groupe.
De Fuckmylife666 à Unconditional Love en passant par Dead Friend, on fait face à un groupe qui a retrouvé le droit chemin. Du bon punk rock avec une petite touche de folk présenté avec un son accrocheur. Voila la recette Against Me! à son meilleure.
Même Two Coffins, qui nous est offerte en acoustique, trouve bien sa place. Et que dire de Black Me Out qui vient clore l’album avec brio. On ne pourrait demander meilleure fin avec un refrain assez piquant merci du côté des paroles. Très bien dosé.
Un extrait de ce refrain:
Black me out / I want to piss on the walls of your house / I want to chop those brass rings off your fat fucking fingers / As if you were a kingmaker / Black me out
Aborder la transsexualité par le punk
Aucune surprise du côté des paroles puisque plusieurs chansons parlent du passage vers un corps de femme de Laura, comme le laisse entendre . C’est peut-être un peu trop par moments, mais d’un autre côté, c’est tout de même un événement assez marquant pour elle, alors on peut comprendre le besoin de se livrer sur cet album qui, avec ses dix pièces, passe vraiment trop vite. On en veut plus et au fur et à mesure des écoutes, on se découvre une nouvelle pièce favorite.
Maintenant si on peut avoir droit à un peu de stabilité pour ainsi revoir le groupe en tournée plus souvent et aussi faciliter la sortie d’un futur album, tout le monde en serait bien heureux.
- Artiste(s)
- Against Me!
- Catégorie(s)
- Punk, Rock,
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