ASAP Ferg

Critique | A$AP Ferg au Belmont

A$AP Ferg, proche parent d’A$AP Rocky, est venu faire trembler le sol du Belmont en ce mardi frisquet. Quelque part à travers l’épais nuage de chanvre se trouvait une scène sur laquelle se seront aussi enchaînés les Tommy Kruise, The Post3rz et certains membres de la A$AP Mob. Rien de particulièrement mémorable, mais ce fut à tout le moins une occasion de se trémousser violemment.

Se « trémousser violemment » semble l’expression appropriée, pas tant que les gens dansaient comme des déchaînés, c’est surtout que le Belmont était assez plein pour que tout le monde soit prêt à défendre sa place avec la virulence de quelqu’un dont la vie est menacée.

Les pas de ta chorégraphie dépendaient donc de quel bord tu te faisais pousser.

Mais hey, c’est ça, un spectacle. De toute façon, l’animosité allait à merveille avec les grosses musiques trap que poussait déjà en début de soirée Tommy Kruise, DJ/producteur et genre de prince de l’underground montréalais.

L’ambiance s’est un peu ralentie par contre quand sont arrivés The Posterz. Bien que leurs compositions et habilités de MC soient tout à fait à la hauteur de leurs pairs présents ce soir-là, le fait que la prestation était un peu décousue (exemple, personne y compris les membres du groupe ne semblait savoir quand se terminaient les chansons) venait alourdir la patente. Mais clairement, les gars ont le talent, ne manque que la pratique.

A$AP FERG

Vient plus tard la tête d’affiche, monsieur Ferg, qui doit défendre son titre de Trap Lord. Titre qu’il conservera grâce à des attaques incessantes de grosses basses et de rythmes pesants.

Accessoire bonus cocasse : La foule, dans des élans d’enthousiasme, entonnait en chœur les paroles de plusieurs pièces. Fait que c’était franchement drôle/troublant de voir des jeunes filles gueuler « I FUCKED YOUR BITCH. SHE SUCKED MY DICK. » et de jeunes garçons blancs crier le N-Word à tour de bras.

Faut dire que le gros de la performance d’A$AP Ferg aura justement reposé sur la folie de la foule et sur des compositions propices à la fête, comme la populaire Shabba qui pourrait probablement transformer un enterrement en party mémorable, beaucoup plus que sur la prestation donnée.

 

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