Jack Johnson

CityFolk 2017 – Jour 2 | Nathaniel Rateliff et Jack Johnson : Entre Missouri et Hawaï

Le CityFolk d’Ottawa battait son comble jeudi soir avec des prestations de Jack Johnson — qui ne passait pas par le Québec lors de sa présente tournée — ainsi que Nathaniel Rateliff & The Night Sweats.

Nathaniel Rateliff

Originaire du Missouri, Nathaniel Rateliff est une étoile montante aux États-Unis dont les œuvres oscillent entre le folk et ce qui peut être considéré comme de la musique soul, le saxophone toujours bien à l’honneur dans sa musique. L’artiste a entamé son spectacle avec la magnifique Id Be Waiting. Ses chansons au rythme entraînant ont rapidement amené la foule à danser et à se rapprocher.

Le chanteur peut compter sur son band pour l’accompagner et faire lever le party, entre autres un saxophoniste, un trompettiste, un guitariste, un bassiste et bien sûr un percussionniste. Aux allures un peu rétro, avec une pincée de country, l’interprétation des chansons est parfaite pour un public où se mélangent enfants, jeunes adultes et personnes âgées.

D’ailleurs, Nathaniel Rateliff a invité à plusieurs reprises la foule à participer et, en retour, il leur a offert, entre autres, les chansons I Need Never Get Old, Howling at Nothing et Wasting Time. C’est toutefois les premiers accords du titre à succès S.O.B. qui ont le plus électrisé la foule qui en redemandait. Nathaniel Rateliff nous a offert une prestation généreuse qui a conquis le public.

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Jack Johnson

Le chanteur originaire d’Hawaï a entamé son spectacle en interprétant l’entraînante chanson Sitting Waiting Wishing, devant une foule qui n’a pas hésité à reprendre les paroles. Le public était en effet au rendez-vous pour la tête d’affiche qui était attendue depuis plus de dix ans à Ottawa. Surfant sur l’énergie montante des festivaliers, Jack Johnson a enchaîné avec You and Your Heart de l’album To the Sea.

Continuant de décliner son répertoire d’anciens albums, il jouera ensuite avec brio Flake de l’album Brushfire Fairytales sorti en 2001. Devant une foule déjà conquise, il continue avec la reprise de la chanson Badfish/Boss DJ de Sublime, suivie de The Horizon Has been Defeated et de Inaudible Melodies. La foule d’Ottawa a réservé un accueil des plus chaleureux à l’artiste venu des tropiques de North Shore et à son interprétation de Go On. Une atmosphère paisible s’est alors installée au parc Lansdowne et chez les festivaliers qui se laissaient bercer au son de leur idole.  

Il a ensuite enchaîné avec la chanson My Mind is for Sale de son nouvel album All The Light Above It Too qui a une saveur politique visant le président américain Donald Trump en critiquant sa façon de penser. Le nouvel album est d’ailleurs le septième album de Jack Johnson et son premier depuis From here to Now to You qui était sorti en 2013.

Jack Johnson a poursuivi avec Wasting Time, qui lui a permis de faire briller son talent vocal, tenant des notes de manière remarquable. L’artiste, accompagné d’un piano, d’une guitare et d’un harmonica, jouera Bubbly Toes qui met en scène la chimie entre les musiciens.

Il poursuit le spectacle avec Staple it Together, avant de nous ramener à Hawaï avec sa nouvelle chanson Big Surf, ponctuée de notes d’harmonica. La scénographie est somme toute traditionnelle, puisqu’on ne va pas voir Jack pour les effets spéciaux, mais pour les harmonies et la profondeur des textes.

Le groupe tentera à trois reprises d’interpréter Belle, mais faute de de souvenir de certaines notes et de divers accords, il enchaîne plutôt avec la populaire Banana Pancakes.

Au sommet de l’énergie du spectacle, le pianiste Zak Gillis prend un bain de foule, avant que le public ne le ramène sur scène pour une interprétation énergique de Shot Reverse Shot.Pigeant encore dans d’anciens albums, le groupe poursuit avec les favorites du public Good People et Do You Remember.

Lors de ses quelques interactions avec la foule, Jack jouera Willie Nelson Got Me Stoned and Stole All of my Money, en indiquant que c’était un fait vécu.

Jack Johnson a conclu le spectacle avec la chanson Better Together : le coup de cœur des festivaliers.

Il aura fallu dix ans pour que le courant ramène Jack Johnson à Ottawa. L’artiste d’Hawaï aura même dépassé le couvre-feu pour interpréter une vingtaine de chansons tirées de différents albums dans l’espoir de nous faire oublier tout le temps écoulé. Il a promis de revenir bientôt. Chose certaine, le public sera au rendez-vous en masse lors de son prochain passage dans la capitale nationale.

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