Children of Bodom

Children of Bodom (avec Havok) au Théâtre Corona | Courte nuit chaotique

La tournée I Worship Chaos, mettant en vedette Children of Bodom, s’est arrêtée au Théâtre Corona vendredi soir. La longue file pour entrer, puis celle pour le vestiaire, et finalement, la salle pleine à craquer dès 20h laissaient deviner un concert attendu par plusieurs. Un concert court certes, mais réussi, si l’on en croit les cris et les cornes omniprésentes du public.


L’événement Facebook du concert indiquait que trois groupes monteraient sur les planches. Toutefois au cours de l’après-midi, un commentaire sur cette même page indiquait qu’Elderoth, formation montréalaise, ne jouerait pas en raison de difficultés techniques. Aucune autre précision n’a été ajoutée, et c’est donc avec le groupe thrash américain Havok que la soirée a débuté.

Havok

Les amateurs de thrash ont été servis avec la prestation d’Havok. Le groupe de Denver s’inscrit dans la lignée old-school du genre, s’enracinant dans le son du Bay Area. En ce sens, Havok ne présente aucune originalité véritable quant à leur son. Ils continuent de porter une tradition déjà implantée depuis des décennies.

Si cette tradition persiste, c’est parce qu’elle a de la gueule, et Havok a bien compris cette idée. La prestation du groupe était énergique et sans prétention. Le quatuor était visiblement content d’être là. Le chanteur David Sanchez s’est montré plutôt bavard avec le public, et a abordé des thématiques plutôt difficiles, celles de la religion et de la liberté.

La foule, qui remplissait la totalité de la salle, s’est montrée réceptive, et les cornes ont salué les Américains pendant les 60 minutes de la prestation. Le groupe a joué ses pièces les plus populaires, parmi lesquelles Unnatural Selection et Time is Up. Ils ont clos leur moment de gloire sur les planches avec Give Me Liberty…or Give Me Death, qui a soulevé le mosh pit jusqu’aux dernières notes.

 

Children of Bodom

Les battements d’un cœur. La voix commune de la foule qui s’élève. Puis Are You Dead Yet? Le groupe finlandais Children of Bodom a entamé sa prestation avec cette pièce classique de 2005. Il n’en fallait pas plus pour qu’un fan se mette au crowdsurfing.

Les chansons se sont enchaînées: In Your Face, Morrigan, I Hurt, Everytime I Die, et toujours aucune interaction avec le public. Il a fallu attendre la fin de la cinquième pièces pour qu’Alexi Laiho s’adresse à son public. Quelques chansons encore, et c’est le bassiste Henkka Seppälä qui a prit le micro. Il a remercié Havok dans un français impeccable, ce qui a sans doute plu à plusieurs personnes du public. Le mosh-pit a bouillonné pendant la totalité du concert, et les crowdsurfers ont fait des apparitions régulières.

Moment cocasse du concert: le claviériste qui sort calmement de scène au milieu d’une chanson, et revient peu de temps après, tout bonnement, un verre de bière à la main. Parce que c’est toujours le bon moment pour une bière, concert ou pas.

La première partie de la performance de Children of Bodom a duré un bref 60 minutes. C’est peu lorsque l’on considère la riche discographie du groupe, le fait que le troisième groupe ait été annulé, et le prix du billet. Le groupe est revenu sur scène pour donner satisfaction aux acclamations du public. Les pièces Lake Bodom et Downfall ont servi de dessert à la soirée.

Le concert a débuté à 20h, et s’est terminé vers 22h35. En regardant l’heure à la fin du concert, il est apparu évident que le troisième aurait eu le temps de jouer, ou que Children of Bodom aurait pu étirer sa prestation. 22h35, c’est bien tôt pour les adeptes du chaos.

Vos commentaires