Blackvoid – Ahi Viene La Migra (***½) | DIY professionnel
Blackvoid, formation montréalo-hispanique de gros funk-rock dont on vous a déjà entretenu quelque fois, lançait il y a quelque temps son premier véritable EP. Un court album qui les fait finalement gravir un nouvel échelon de la scène rock de la province.
Parce que ce qui frappe à l’écoute du EP (titré Ahi Viene La migra, littéralement « Les agents de l’immigration s’en viennent », si notre espagnol n’est pas trop rouillé), c’est la qualité de l’enregistrement. Gracieuseté de Dave Traina, membre du groupe The Damn Truth.
Mais malgré un son peaufiné et une qualité très radio-friendly, Blackvoid garde toujours un pied dans la scène DIY.
En fait, les gars approchent la chose de façon totalement punk. La pochette de l’album est sérigraphiée à la main. Et pliée à la main. Et distribuée à la main. Et le livret est écrit à la main. Et etc.
Puis à voir Nagano, chanteur de la formation, se garocher par terre en se frappant la tête avec son micro lors des prestations du groupe, on en déduit que l’esprit anti-marketing n’est pas la seule chose qu’ils ont retenus du punk.
Ceci étant dit, c’est plutôt le blues que le punk qui ressort de la plupart des 5 pièces de l’album. Surtout sur la ma foi très accomplie Chichimeca Rock Tale, qui est portée par un riff d’intro rappelant les Gary Clark Jr. de ce monde.
D’ailleurs, bien que le single officiel de l’album soit Keep It Up, selon nous c’est Chichimeca Rock Tale qui en est le meilleur représentant.
En une seule pièce on retrouve tout ce que Blackvoid est: beaucoup de blues, du rock, du funk, un peu de reggae, un solo, de l’anglais, de l’espagnol.
Mais surtout, la meilleure mélodie de tout le EP.
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