Benjamin Biolay en 7 chansons

Benjamin Biolay dépose aujourd’hui chez les disquaires (et les services de téléchargements en ligne) un septième album intitulé Palermo Hollywood, disque pour lequel il s’est immergé dans la capitale argentine et en ressorti avec une autre oeuvre phare, majestueuse et brillamment conçue. L’écoute de ce nouvel opus du chanteur français nous rappelle à quel point sa carrière regorge de petits bijoux qui tapissent un parcours quasiment sans faille.

En se tournant vers des collaborateurs de culture latine comme Martín Ferres (Bajofondo, Mercedes Sosa) au bandonéon, Damian Verdun au charango, Fernando Samalea (Charly Garcia, Gustavo Cerati, Calle 13) à la batterie et l’orchestre des musiciens du Teatro Colón de Buenos Aires, Benjamin Biolay ajoute une corde à son arc. Mais il ne dévie pas pour autant du fil conducteur de sa riche carrière : des chansons finement écrites, aux arrangements soignés et à l’interprétation maîtrisée.

Palermo Hollywood nous donne envie de revisiter sa carrière, de son travail avec Keren Ann jusqu’à celui avec Vanessa Paradis, en passant par la production et la réalisation d’un album d’Isabelle Boulay (le fameux Mieux qu’ici bas, paru en 2000 qui s’est écoulé à 1,5 millions d’exemplaires) et bien entendu, sept albums solo salués par la critique en tout juste seize ans.

Retour en 7 chansons sur une carrière pour le moins brillante, mais relativement sous-estimée ici au Québec.

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1. Jardin d’hiver (2000)

Avant même de lancer son premier album, Benjamin Biolay co-écrit la chanson Jardin d’hiver avec Keren Ann (sur une musique reprise de Jacky Terrasson). D’abord parue en 2000 sur l’album La Biographie de Luka Philipsen de cette dernière, elle sera reprise (et popularisée) par Henri Salvador quelques mois plus tard sur l’excellent album Chambre avec vue. Un petit bijou bossa nova.

 

2. Les cerfs-volants (2001)

La carrière solo de Benjamin Biolay était lancée sur les chapeaux de roue avec le brillant Rose Kennedy, album concept autour de la vie de Rose Fitzgerald Kennedy. S’il n’y a pas vraiment de chanson plus faible, le titre Les Cerfs-Volants illustre bien la qualité d’écriture et l’ingéniosité des arrangements du disque. La chanson contient notamment (vers 1:00) un échantillonage de Marilyn Monroe qui chante de belle manière River of No Return. Très belle intégration.

3. Little Darlin’ (2003)

Avec son deuxième album solo, Negatif, Benjamin Biolay prouvait que son succès n’était pas qu’un feu de pailles. La délicate et accrocheuse Little Darlin’ en fait la preuve par mille. La chanson contient notamment un échantillonage ingénieux de Little Darling Pal of Mine de la Carter Family, qui sert de colonne mélodique à la pièce.

4. Dans la Merco Benz (2007)

Difficile de choisir une seule chanson de l’album Trash Yéyé, paru en 2007 : Laisse aboyer les chiens, Bien avant et Douloureux dedans auraient certes mérité une mention, mais Dans la merco Benz (et son vidéoclip) sont plus percutants encore sur cet album qui, contrairement à son titre, fait plutôt dans la nuance et la subtilité.

5. La Superbe (2009)

Visionné plus de 2,5 millions de fois sur YouTube, le vidéoclip (réalisé par Clarisse Canteloube) de la chanson titre de l’album double La Superbe (2009) est à l’image de l’album dans lequel il s’inscrit : luxuriant, gracieux et dramatique. Et ambitieux, aussi.

Probablement le meilleur album en carrière de Biolay. À découvrir si ce n’est pas déjà fait.

6. Les roses roses (2013)

En 2013, Benjamin Biolay réalise le sixième album de Vanessa Paradis, Love Songs sur lequel on peut notamment entendre un duo Gainsbourgesque Biolay-Paradis intitulé Les roses roses, dont l’arpège et la mélodie du début rappellent vaguement Hallelujah de Leonard Cohen.

Huit des titres de Love Songs ont d’ailleurs été écrits par Benjamin Biolay. Encensé par les critiques, l’album de Vanessa Paradis est certifié double platine, et s’est écoulé à plus de 220 000 exemplaires.

7. Palermo Hollywood (2016)

Le travail de qualité se poursuit pour Biolay cette année, avec ce nouveau disque qui respire davantage la gaieté, la joie associée à la culture latine dans laquelle il s’est immergée. La magnifiquement inquiétante chanson éponyme du nouvel album était lancée en janvier dernier, en compagnie du vidéoclip suivant :

* En collaboration avec DEP / Universal France.