Bellaire | La fête dansante

Le Studio TD était plongé vendredi soir en transe musicale aux airs de la Sunset Ballad du DJ et producteur Bellaire dans le cadre de sa première tournée nord-américaine au Canada et aux États-Unis. L’artiste français a su enflammer le dancefloor de la salle de spectacle montréalaise et rendre hommage aux multiples influences artistiques qui guident sa musique électro-disco.

Le Maestro de la musique électronique

Bellaire alias Jean est avant tout un grand producteur qui incorpore avec dextérité ses influences musicales telles que le funk, le jazz et le disco à travers ses compositions électroniques. D’un naturel ahurissant, le multi-instrumentiste ajoute à ses morceaux une variété d’instruments dont le saxophone, un instrument qu’il joue à la perfection depuis sa rupture avec la clarinette.

Derrière les platines montréalaises, Bellaire a livré un concert symphonique digne de ce nom. De manière inévitable, du parterre au deuxième étage, le Studio TD est devenu une immense fête dansante qui a fait monter la température de la salle d’un cran. Sans jamais s’adresser une fois verbalement à la salle, Bellaire a su connecter avec le public par l’entremise de sa musique. Complètement en symbiose dans son univers artistique, la langue universelle de sa musique fut un succès. Guidée par le dandinement des hanches, le hochement de tête constant et les pieds frénétiques qui tapent le sol, la foule s’est laissé entraîner vers l’univers groove de l’artiste énergique et remplie de fougue qu’est Bellaire.

Digne d’une soirée disco des années 1970 version Bellaire, la joie à son état pur transpirait des corps en sueur tout comme un sentiment d’expérience collective qui se dégageait dans la foule dansante. Du haut du deuxième étage, il se dessinait sous nos yeux une grande fête d’amis qui célébrait la vie accompagnée d’une musique qui fait du bien à l’âme et au coeur. La charge positive d’émotions qu’offre l’art de Bellaire a su rassembler les spectateurs qui ne faisaient qu’un le temps d’une soirée.

Montréal City Jazz

Le jazz et le disco à leurs apogées, les spectateurs se sont laissé hypnotiser par les solos d’instruments variés qui retentissaient dans les haut-parleurs de la salle de spectacle. Dès les premières notes du morceau culte de l’artiste, Paris City Jazz la foule a sautillé aussitôt d’extase. C’est d’ailleurs cette chanson de renom parue en 2017 qui a fait décoller la carrière artistique de Bellaire. L’artiste a également joué son morceau iconique, Ah qui a su faire plaisir à ses grands fans. Ses pièces d’envergures colorées par le latin house de l’album Sunset Ballad (2023) comme Take Five et Brasil ont électrisé les danseurs de la salle, déjà pendus aux lèvres de Bellaire. Des grands classiques iconiques de la musique électronique tels que Freed From Desire et American Boy ont provoqué les chants en cœur de la foule ravie par la surprise.

Une Première partie marquante

Loin d’être passée inaperçue, la DJ et productrice Arielle Roberge animait la première partie du spectacle. L’artiste montréalaise a su instaurer une ambiance enflammée dès son arrivée sur scène où plaisir, danse et richesses musicales étaient de la partie. Appartenant au même univers musical que Bellaire, une heure aux côtés de la DJ n’était clairement pas suffisante pour les fans de musique électro-disco.

Malgré le plaisir très perceptible de Bellaire de performer en sol montréalais et le charme de son univers envoutant qui a envouté le public en deux temps trois mouvement, il aurait été plus sympathique que l’artiste s’adresse verbalement aux spectateurs à un certain moment dans la soirée. C’est sous les pas dansants et les mains en l’air formant un cœur du DJ français, que le concert s’est terminé abruptement sans même la chance d’un bon classique, rappel québécois.

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