Gilles G. Lamontagne
Critique (théâtre, danse, classique)
Originaire de Saint-Roch de Bellecombe en Abitibi où il a passé son enfance, Gilles G. Lamontagne est un journaliste culturel avec une solide carrière de plus de 40 ans.
Il a complété son cours classique au collège Mgr Prince de Granby, puis son cégep au même endroit, pour ensuite tourner le dos à l’université au profit de nombreux voyages à l’étranger des plus formateurs.
Dès son arrivée à Montréal en 1971, il est engagé par le magazine Week-End à Montréal où il fera ses classes, avant une incursion dans le monde de l’édition où il a agi à titre de directeur de production aux Éditions de l’Aurore, puis à VLB éditeur, dès leur fondation. Gilles G. Lamontagne a écrit des centaines d’articles, dont au quotidien La Presse où il a été critique de théâtre, ainsi qu’au Devoir, et dans de nombreux magazines, dont L’actualité et Châtelaine.
À Radio-Canada dès 1980, il a été tour à tour intervieweur, chroniqueur, reporter et animateur à la radio, ainsi que correspondant à Paris pour les émissions culturelles sur le réseau national.
Gilles G. Lamontagne travaille actuellement à un livre d’entretiens avec et sur Robert Lepage, sur une longue période de création et dans plusieurs pays. L’arbre crochu du Père Brochu est sa première aventure dans l’univers du conte.
Pour rejoindre Gilles G.: tvyyrftynzbagntar@ubgznvy.pbz
Formé à Québec en 2002, le collectif L’Orchestre d’hommes-orchestres en est à sa sixième production. Poursuivant depuis « Joue à Tom Waits » sa démarche singulière relevant d’un chantier besogneux des arts de la scène, sa pratique privilégie ce que le groupe appelle la transversalité. Avec cet ahurissant « Kitchen Chicken », où se font passer au blender la musique, le théâtre, le chant et la performance, les inclassables du collectif L’ODHO s’adonnent à une joyeuse dérive d’art culinaire pour que leur musique, non seulement s’entende, mais se voit et même se mange.
Réunies sous le vocable BODY ELECTRIC, quatre artistes femmes se partagent les deux scènes de l’Usine C pour nous surprendre avec le renouveau de la culture underground. Ce sont Soleil Launière, Andrea Peña & Artists, Anne Thériault et Daina Ashbee. Danse contemporaine, performance, installation, projections numériques et même une exposition sont le résultat du travail exhaustif de chacune, sur ce courant électrique vital traversant le corps avec un fin dosage d’expressivité artistique.
Depuis sa création au festival Montréal Complètement Cirque en 2017, le spectacle « Tabarnak » a été présenté plus de 200 fois à travers l’Europe, le Mexique et le Canada. Avec un titre pareil, sous-titré de surcroît par « La grand-messe du cirque québécois », la compagnie Alfonse (formée par la famille Carabinier-Lépine et leurs proches amis, surtout originaires de Saint-Alphonse-Rodriguez dans la région de Lanaudière), passe à la confesse à répétition, avec ce simple juron qui titille la fibre québécoise. Et ça marche en ta…!
Le périple audacieux d’un relai chorégraphique embrassant trois continents, imaginé par la chorégraphe montréalaise Mélanie Demers,connaît son aboutissement avec la première mondiale de Danse Mutante à l’Agora de la danse du Wilder. Après deux ans de cogitation assumée par quatre chorégraphes femmes ayant en commun une réputation de frondeuses de la création contemporaine, une œuvre singulière et plurielle à la fois nous est proposée au final, un objet artistique ne ressemblant à rien d’autre.
L’événement était historique, alors que le spectacle-fleuve Les Sept branches de la rivière Ota, de Robert Lepage et sa compagnie Ex Machina, baptisait samedi les planches de la salle Le Diamant, inaugurée officiellement il y a quelques jours à peine en présence de la ministre de la Culture et du maire de Québec. La méga-production, qui court sur sept heures de représentation, soit de 15h à 22h en incluant les entractes, a émerveillé les quelque 650 spectateurs déjà convertis à la manière Lepage en création multidisciplinaire. S’il est vrai que les théâtres ont une âme et recèlent de fantômes en leurs murs, ceux du Diamant à venir seront heureux.
Le coup d’envoi de la présente saison théâtrale vient d’être donné avec éclat par la production de L’Énéide que le directeur artistique du Théâtre de Quat’Sous, Olivier Kemeid, a transposé à sa propre famille d’émigrants égyptiens.
Le Théâtre du Nouveau Monde fera peau neuve, c’est maintenant officiel. « Je suis venue ici pour dire oui! », lançait ce midi en conférence de presse la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française, Nathalie Roy, qui est allée jusqu’à parler d’un nouveau TNM.
Aboutissement de 15 ans d’effort acharné et seulement trois ans de chantier sur la Place d’Youville, en plein cœur du Vieux-Québec, Robert Lepage obtient enfin le vaisseau amiral qu’il mérite. Le Diamant devient un lieu de création et de diffusion artistique superbement bien conçu, à la mesure de l’immense talent de Lepage déployé à travers le monde.
« Côtoyer l’extraordinaire » est le slogan qui marquait l’annonce des spectacles à venir à la TOHU par Stéphane Lavoie, son avisé directeur général et de la programmation. Après une saison toute québécoise pour la 15e édition l’an passé, soulignant de facto la croissance exponentielle des talents circassiens des compagnies d’ici, la programmation de cette année, en plus du contenu québécois, fera une place de choix à des compagnies de renom venues du Maroc, de l’Espagne, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Australie, et même de l’Amérique du Sud avec l’Argentine. Que la fête commence!
D’ici à dimanche, on peut encore profiter du haut degré de qualité de performances circassiennes offertes dans le cadre de Montréal Complètement Cirque. Que ce soit avec ses très courus spectacles en salle donnés par les meilleures compagnies de cirque contemporain venues de partout, ou ceux en extérieur sur la rue Saint-Denis, piétonne pour l’occasion, et joyeusement animée le temps de ce festival international devenu un véritable happening de sensations fortes et festives en plein cœur de l’été montréalais.