As Water Falls | Une nouvelle cascade interactive s’installe à la Place des Arts
La Place des Arts, en collaboration avec l’organisme artistique PHI, introduit cette semaine sa toute nouvelle pièce d’art : l’œuvre As Water Falls. Cette cascade audiovisuelle est aussi interactive avec le public.
Le concept reste visiblement simple : à l’entrée, un grand mur est recouvert d’images qui tombent vers le sol. Les nombreux pixels créent l’illusion d’une chute d’eau, où ils tomberont dans un bassin rempli d’eau. Le plafond, composé de miroirs, reflète les images en continu. Ces clichés illusoires sont accompagnés d’une musique forte, afin d’offrir l’impression d’une réalité virtuelle. On vous le confirme : on se sent comme dans un autre monde!
Source : iregular.io
Ce n’est pas tout : chaque personne peut interagir avec la pièce d’art. En effet, en allumant la lampe de poche d’un téléphone cellulaire, il est possible de jouer à travers la cascade et d’y voir le reflet de sa propre lumière. Il est donc facile de vivre pleinement l’expérience et de s’amuser, le temps de quelques minutes.
Jouer avec un contraste d’émotions fortes et douces
Si cette œuvre s’est rendue jusqu’à la Place des Arts, ce fut après deux ans d’embûches, surtout dues à la pandémie. C’est ce que confie Daniel Iregui, l’artiste derrière la création d’As Water Falls. Il explique que son projet a dû être reporté de nombreuses fois à cause des mesures sanitaires, du manque de matériaux et de l’absence du public. « Avec toutes ces annulations de dernière minute, je vivais vraiment un mélange de tristesse, de colère et de déception », déplore-t-il.
« Je n’avais plus d’espoir, en fait », ajoute l’artiste. D’un point de vue plus positif, ses émotions l’ont inspiré à créer cette œuvre complètement intense, composé de toutes les formes et toutes les couleurs visuellement possibles. Il paraît même que cette création présente tellement de pixels différents qu’on ne verra jamais la même composition d’images deux fois!
Le deuxième élément fort visuel de sa création est l’utilisation de l’eau. Il explique que l’eau est l’élément naturel le plus calme de tous. « Aussi, l’eau nous rend curieux », raconte M. Iregui, « et nous voulons inconsciemment jouer avec ça. » C’est d’ailleurs l’une des raisons qui l’ont influencé à intégrer l’interactivité. Ainsi, on ne fait pas qu’observer l’œuvre, comme la majorité des œuvres d’art; on peut jouer avec la cascade. « L’effet des lampes de poche donne aussi un aspect magique », raconte l’artiste. C’est un des objets les plus brillants et lumineux selon lui, même s’il reste assez simple à utiliser.
En janvier 2022, Daniel Iregui a enfin débuté sa création. Elle s’y retrouve à Montréal aujourd’hui, plus de 9 mois après le début.
Démocratiser l’accès à l’art
As Water Falls est une œuvre accessible à tous, gratuitement. Cela permettra de faire découvrir une autre sorte d’art plus numérique et moderne, selon Myriam Achard, cheffe partenariats nouveaux médias et relations publiques de PHI. « On veut que les gens s’arrêtent devant l’œuvre et qu’ils viennent l’essayer avec leur lampe de poche », explique-t-elle. Elle souhaite surtout faire vivre une expérience hors du commun.
« Je dirais que c’est le fait que c’est un art ludique et méditatif qui rend l’expérience magique », s’exprime Mme Achard. Pour elle, c’est comme si l’on se retrouvait dans un autre univers.
« Montréal m’a choisi »
Basé à Montréal, Daniel Iregui n’a pas hésité à vouloir mettre en valeur son œuvre dans la métropole. Tout cela a débuté avec Mme Achard, qui a d’abord approché l’artiste. « Je connais [M. Iregui] depuis très longtemps, alors j’étais vraiment intéressée de collaborer avec lui », explique-t-elle.
Convaincre Clothilde Cardinal, directrice de la programmation de la Place des Arts, n’aura pas été bien difficile. « J’ai tout de suite embarqué dans le projet », confirme Mme Cardinal. Habituée à accueillir les arts de la scène, elle voulait plus de diversité dans sa programmation. « Je voulais aussi donner plus de place aux artistes québécois », explique-t-elle. Ces dernières années ont été plus difficiles pour eux. Leur donner plus de notoriété faisait partie de ses objectifs.
Ainsi, « ce n’est pas moi qui ai choisi Montréal, c’est Montréal qui m’a choisi », a souligné M. Iregui en souriant.
As Water Falls est présenté dès maintenant dans la salle d’exposition de la Place des Arts. Les heures varient : on peut y accéder de 16h à 20h la semaine, ainsi que de 12h à 20h la fin de semaine. Elle y demeurera pour une édition limitée, soit jusqu’au 5 janvier 2023.
* Cet article a été créé en collaboration avec la Place des Arts.
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- Montréal
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- Esplanade de la Place des Arts
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- Installation,
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