L'Avare

L'Avare

« Que diable toujours de l’argent ! Il semble qu’ils n’aient rien d’autre à dire, de l’argent, de l’argent, de l’argent. Ah ils n’ont que ce mot à la bouche, de l’argent ! Toujours parler d’argent ! » – Harpagon

À leur père Harpagon, Cléante et Elise cachent leurs amours. Elise, celui de Valère qui s’est fait engager auprès d’Harpagon pour se rapprocher d’elle.Cléante, celui de Marianne qui vit auprès de sa mère. Chacun redoute les foudres paternelles, mais les obsessions de cet avare vont frapper de stupeur sa progéniture. Il veut marier la jeune Marianne pour redonner des couleurs à son veuvage et souhaite faire épouser à Elise et à Cléante de riches prétendants pour ajouter à ses économies. Ce coup de théâtre réussit à liguer toute la maison contre lui, même l’intrigante Frosine qui use de toute sa ruse pour contrer les projets d’Harpagon. Mais qui est réellement Harpagon ?

Si l’avarice n’était qu’un petit symptôme d’un monde individualiste, si l’égoïsme, la manipulation, le cynisme et le mépris étaient tout aussi viraux, Harpagon serait-il un éternel immature aigri par le temps ou un lucide homme d’affaires plus joueur que bête ?

Jouée pour la première fois au Théâtre du Palais-Royal à Paris en 1668, trois ans après que Molière obtint une pension de Louis XIV, L’Avare, pièce en prose et personnage sombre, suscite peu d’engouement. Le temps en décide autrement et en fait une de ses œuvres incontournables. Claude Poissant relit L’Avare avec toute sa bande de créateurs et invite Jean-François Casabonne à réinventer l’immortel Harpagon.

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