Dans la solitude des champs de coton
de BERNARD-MARIE KOLTÈS
mise en scène de BRIGITTE HAENTJENSavec Hugues Frenette et Sébastien Ricard
Dans la solitude des champs de coton campe un face-à-face entre deux hommes. Un face-à-face qui aurait pu survenir sur un trottoir ou un quai, un souterrain en béton auquel on accède par des escaliers qui sentent l’urine et la misère, sur le pont métallique surmontant un boulevard à quatre voies, au cœur de l’une de ces cités où les immeubles se dressent comme des fantômes dépenaillés.
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C’est là tout ce que souhaitait l’auteur entre autres de Combat de nègre et de chiens, Quai ouest, Le retour au désert ou encore le sanglant Roberto Zucco, cet inquiétant mais si brillant Koltès qui a passé un mois et demi à Montréal en 1981, et dont la fin abrupte déjà nous prive du théâtre qu’il lui restait à écrire, entre douceur et fureur.
« L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme » a écrit André Malraux. La citation a été reprise par Danièle de Fontenay, directrice artistique et codirectrice générale de l’Usine C, en préambule à l’annonce de sa 22e saison qui comptera dans ses deux salles pas moins de 17 spectacles de tout acabit.