Sur la scène du Duceppe, Corps fantômes déploie une fresque théâtrale de trois heures, trois heures qui filent sans qu’on les voie passer. Fictive dans sa forme, cette œuvre chorale inspirée de faits réels s’appuie sur une documentation rigoureuse pour exhumer un pan de notre histoire collective trop longtemps ignoré : celui des violences policières et des crimes haineux perpétrés contre la communauté LGBTQ+ montréalaise des années 1990. Une pièce magistrale qui rappelle que les droits acquis ne sont jamais garantis, et que le théâtre peut être un lieu de mémoire active, de justice poétique, et de transmission.