crédit photo: Pierre Langlois
Andrew Bird

Andrew Bird + Amadou & Mariam à l’Olympia | Un mélange des genres et des cultures tout à fait réussi

Il y avait quelque chose de spécial dans l’air en ce lundi soir estival. Andrew Bird nous rendait sa première visite depuis des lustres et les spectateurs semblaient l’attendre avec fébrilité. Retour sur une soirée enchanteresse.

Amadou & Mariam

Pour le coup d’envoi, Amadou & Mariam ont livré une performance dansante peuplée de rythmes joyeux. Le célèbre couple originaire du Mali se produit depuis près de cinq décennies. Ils étaient accompagnés d’un batteur, d’un guitariste et d’un bassiste et, comme à leur habitude, ils nous ont servi des textes souvent engagés sur des airs rythmés et ensoleillés.

Dès leur arrivée sur scène, ils ont mis le feu aux poudres. De l’émotion pure et une sincérité auxquelles il est impossible de résister. Ils ont su canaliser l’énergie déjà bien présente et en faire un moment de fête. Un début de soirée comme on les aime.

Andrew Bird

C’est donc dans un Olympia déjà chauffé à bloc qu’Andrew Bird, multi-instrumentiste, vocaliste, siffleur et auteur-compositeur de renommée internationale, s’est présenté sur scène. Celui que tous attendaient a lancé son set avec quelques morceaux de son dernier effort Sunday Morning Put-On, un album de reprises de jazz. En compagnie de ses complices, il nous a servi une version bluesy de Softly as in a Morning Sunrise pour ensuite plonger tête première dans les aveux mélancoliques de I fall in love too easily.

Le format trio a forcé Bird à modifier ses arrangements. Il a entre autres remplacé certains moments qui faisaient traditionnellement appel à des cors par des interventions au violon, du travail d’orfèvre. À un moment, le petit ensemble a ralenti le tempo avec une version aérienne de Bloodless. Vocalement, le chanteur est d’une justesse impeccable. Il peut amplifier une note avec un doux vibrato qui fait écho aux sons provenant de son violon.

Tout le long de la soirée, Bird utilise le violon de toutes sortes de façons. Par exemple, comme instrument de percussion, ou pour le faire gémir comme une guitare électrique, boosté par un assortiment de pédales d’effets à ses pieds. En plus d’être un virtuose de cet instrument, Bird est aussi un merveilleux siffleur. C’est autant un instrument que sa voix, son violon ou sa guitare. À certains moments durant la performance, ce talent sera mis de l’avant comme lors des intros très réussies de Sisyphus et Faithless ghost.

Même si cette soirée était sous le signe du jazz, nous avons eu droit à plusieurs compositions d’albums précédents.  Les classiques Underlands, Roma fade et Pulaski at night nous ont fait réaliser à quel point Bird possède un catalogue varié. En plus de cet hommage discret au jazz, nous sommes passés par des moments baroque-pop/indie et d’autres plus folk ou rock, planants et oniriques.

En résumé, l’auteur-compositeur-interprète chevronné et ses deux talentueux accompagnateurs nous ont offert une soirée magique. Il y avait une liberté dans leur approche, plusieurs morceaux laissant beaucoup d’espace à l’improvisation, au grand plaisir des spectateurs sur place.

Grille de chansons

  • Softly as in a Morning Sunrise
  • I Fall in Love Too Easily
  • Why ?
  • Bloodless
  • Atomized
  • Inside Probelms
  • Sisyphus
  • Underlands
  • The Night Before Your Birthday
  • A Nervous Tic Motion of the Head to the Left
  • Roman Fade
  • Faithless Ghost
  • Orpheo Looks Back
  • Manifest
  • Caravan
  • Tables And Chairs
  • Pulaski At Night (Rappel)
  • Capsized (Rappel)

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