R.E.M.

Critique CD: R.E.M. – Collapse Into Now

R.E.M. - Collapse into Now R.E.M. Collapse into Now

R.E.M. livrait cette semaine sa dernière oeuvre Collapse Into Now qui, sans être mauvaise, est exempte d’originalité et ne marque pas.

Le disque a un début intéressant avec Discoverer, qui semble taillé pour les éventuels concerts qui suivront la parution de l’album. Le morceau offre une montée qui débouche sur un refrain qui, éventuellement, finira par se transformer en une répétition sans fin du titre de la chanson.

Le second titre est tout aussi efficace, canalise l’énergie du premier et la maintient pendant presque trois minutes.

La troisième pièce, Überlin, penche vers le rock acoustique et rappelle beaucoup Losing My Religion. Elle n’est pas particulièrement complexe, mais légère. Le groupe a d’ailleurs enregistré un extrait vidéo à partir de la chanson qui, pour sa part, fait penser à celui que Radiohead a associé à sa pièce Lotus Flower il y a quelques semaines.

Répétitions

La suite de l’album oscille entre les mélodies acoustiques et les ambiances plus mouvementées. Le hic, c’est qu’on peut facilement les associer en petits groupes de chansons qui se ressemblent un peu trop. L’album a beau contenir douze titres, les pièces centrales ne sont pas essentielles et semblent alourdir le résultat final.

Les deux dernières forment toutefois une très belle conclusion à ce disque, particulièrement Blue, la dernière. Celle-ci offre d’ailleurs une finale assez intéressante qui reprend les exclamations de Discoverer, offrant une transition impeccable entre la fin de l’album et le début, permettant de l’écouter en boucle à celui qui en trouvera la volonté.

Un élément qui marque dès la première chanson est la présence exagérée des titres dans les chansons. En effet, alors que l’effet est intéressant dans Discovery, il est grotesque dans le cas de Walk It Back, dont les refrains ne consistent qu’en ces trois mots répétés jusqu’à six fois.

En fin de compte, Collapse Into Now n’est pas une pièce d’anthologie. Il comprend quelques moments forts, en particulier dans la dernière pièce, Blue (qui, étonamment, ne s’appelle pas Cinderella Boy!), enregistrée avec Patti Smith, mais il reste un album ordinaire, pas tout à fait remarquable; certaines mélodies sont agréables, mais on peut généralement s’attendre à en entendre des variantes dans les pièces suivantes.

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