Critique album | Jesuslesfilles – Le grain d’or
Après quelques années de concerts, le groupe Jesuslesfilles passe aux choses sérieuses avec une petite bombe d’album nommée Le Grain d’or.
Ils sont 1 fille et 4 garçons. Ils raffolent des guitares électriques, des amplis qui grichent. Ils ont un sens de l’humour louche, et semblent avoir l’intention ferme de faire BIN DU BRUIT.
Bienvenue dans l’univers rock rugueux de Jesuslesfilles, voisin proche de Ponctuation (d’ailleurs, leur bassiste est maintenant Guillaume Chiasson, de Ponctuation), des Breastfeeders, Le Volume était au maximum et Meta Gruau. Du rock’n’roll qui fonce tête première, sans hésiter.
Le temps des amours rappelle un genre de rencontre entre Chocolat et les White Stripes, alors que la chanson plus psychédélique Helena, elle, fait un peu Sonic Youth ou My Bloody Valentine.
Bref, ça s’écoute fort pour faire fâcher les voisins. Y’a ce côté frondeur, où l’on sent le passé punk du groupe, même si là, on se retrouve plutôt dans un power rock de garage.
Ça pourrait parfois sonner cacophonique, mais heureusement, le bon travail de Jean-Michel Coutu derrière la console permet de bien déceler les mélodies et de faire un bon ménage dans les idées. Les refrains sont souvent très accrocheurs, les rythmes entraînants. On le constate grâce à cette production qui conserve l’énergie brute et renchérit avec un enrobage très bien calibré.
C’est clair, court, efficace. Onze pistes, 24 minutes bien tassées. Short & Sweet. Et c’est comme ça, en général, avec Jesuslesfilles : comme on dit, le feu deux fois plus ardent dure deux fois moins longtemps. Alors on écoute en boucle, et encore et encore, comme si l’album n’avait pas de fin.
Concert-lancement (probablement court itou) ce vendredi soir au Divan Orange, puis le 9 mai au Cercle, à Québec.
- Artiste(s)
- Jesuslesfilles
- Catégorie(s)
- Rock,
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