Critique album | Philippe B – Ornithologie, la nuit
Le nouvel album de Philippe B, Ornithologie, la nuit, surprend par sa simplicité. Cette même simplicité qui nous a fait aimer l’artiste dès son premier album solo.
Une voix particulière, des paroles accessibles et des arrangements réfléchis. Un retour aux sources pour l’auteur-compositeur-interprète qui nous a offert en 2011 Variations Fantômes, un album mémorable et musicalement complexe dont on parle encore.
Pour cet album estival, qui aurait également pu trouver sa place dans les sorties CD d’automne ou d’hiver, on ne doit s’attendre à rien. L’évolution de l’artiste est étonnante et positive. Il réussit à surprendre encore même ses plus fidèles auditeurs.
C’est un album de canicule où il fait trop chaud pour bouger, un album à entendre avec des écouteurs sur les oreilles calé au fond d’un fauteuil, un album de soirée d’été tardive où l’on guette le sommeil. C’est un album urbain pour tous les Montréalais et leur trop chaudes nuits d’été et les journées de pluie. La musique d’Ornithologie, la nuit a des airs de musique de film, ambiante et tranquille.
Délaissant la guitare le temps des quelques pièces de l’album, on retrouve Philippe B au piano et à la voix, qu’il semble assumer davantage dans Alice, Biscuit chinois, La maison sauvage ou encore L’année du serpent. Son registre vocal est plus étendu et il chante plus qu’il ne chantonne, contrairement à ce qu’il est habitué de faire. Toutefois, il revient rapidement à la guitare et à son «parlé-chanté» qu’on lui connaît.
Bref, Philippe B a prouvé être un incontournable de la musique québécoise. Il sait surprendre, il prend des risques, il essaie la différence et il réussit.
- Artiste(s)
- Philippe B
- Catégorie(s)
- Folk, Indie Rock, Pop,
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