Thee Silver Mt Zion

Critique | Thee Silver Mt. Zion Orchestra au Théâtre Rialto de Montréal

Deux ans plus tard, presque jour pour jour, Thee Silver Mount Zion Orchestra effectue un retour à Montréal pour promouvoir l’excellent album Fuck Off Get Free We Pour Light On Everything. C’est sur les planches du théâtre Rialto que le groupe amorce une longue tournée qui les amènera au Canada, aux États-Unis et en Europe jusqu’à la mi-mai.
 
Attente interminable
Il a fallu attendre jusqu’à 22h25 pour que les 5 membres montent sur scène… Pourquoi si tard? Le groupe Big Brave, qui assurait la première partie du spectacle, a connu des problèmes techniques qui ont conduit à un retard de 15 minutes.

Par ailleurs, les employés du Rialto ont exigé des spectateurs qu’ils laisssent leurs manteaux au vestiaire et cela a entraîné une longue file d’attente s’étendant jusqu’à l’avenue du Parc. Idem lorsque vint le moment de les récupérer à la fin de la prestation.

Efrim, chanteur du groupe, s’est même excusé auprès du public de cette restriction et s’en est pris indirectement aux préposés.

Que le spectacle commence!
Lorsqu’ils montent sur scène, une première magie s’opère. À la fois éthérés, affichant une indicible mélancolie et une attitude rock’n’roll, les 5 membres fascinent sans avoir joué une seule note. Encore une fois, ils sont positionnés en demi-cercle au centre de la scène et le leader Efrim ne se met pas en avant-plan.

Les 2 violonistes se trouvent proche du public et alternent entre archets délivrant de belles complaintes et de magnifiques voix lointaines, renforçant le côté surnaturel de la musique.

Derrière elles se trouve le contrebassiste qui capte notre attention par la pertinence de son toucher lorsqu’il exécute les notes. Lui, fait face à Efrim, qui réussit à allier une voix d’ange désespérée à la violence de sa guitare.

Finalement, en pierre angulaire, le batteur se prête aux choeurs et au clavier.

Dernier album joué intégralement
L’alchimie obtenue est une musique aussi belle qu’obsessionnelle et magnifiquement désespérée.  Les morceaux durent, s’étirent, des montées angoissantes, des explosions soudaines de violence et des chants en canon très appréciés, notamment sur Piphany Rambler. 

On craint le passage à la scène d’une musique très bien produite sur disque, mais là tous les morceaux du plus récent album sont magnifiés par des mélodies incontournables et les musiciens sont habités de talent.

Soulignons l’interprétation d’une nouvelle pièce All The Kings Are Dead d’une vingtaine de minutes où le quintette possède une alchimie totale comme si elle avait été jouée à maintes et maintes reprises. Impressionnant!

Entre chaque morceau, le groupe aime rigoler et Efrim blague avec le public, notamment dans d’hilarants échanges questions/réponses avec le public (coupe de cheveux, chanson préférée, ……)

C’est toujours avec le sentiment du devoir accompli qu’on ressort d’un concert post-rock.

Grille de chansons

Fuck Off Get Free
Austerity Blues
Take Away These Early Grave Blues
Rains Thru The Roof At The Grande Ballroom
Piphany Rambler
All The Kings Are Dead (nouvelle chanson)
What We Loved Was Not Enough

Rappel:
Little Ones Run

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