Critique album | Snuff – 5-4-3-2-1…Perhaps?

SNUFF - 5-4-3-2-1…Perhaps? SNUFF 5-4-3-2-1…Perhaps?

Ni plus ni moins qu’une décennie complète s’est écoulée depuis la parution du dernier matériel original de Snuff. Peu de groupes réussissent à rebondir après une aussi longue pause, mais la formation a gagné son pari avec 5-4-3-2-1…Perhaps?, un disque bien travaillé qui reflètent très bien leurs influences variées.

Pour ceux qui ne sont pas nécessairement familiers avec le catalogue de la formation, sachez que Snuff est un groupe très influent de la scène punk qui a passé la majeure partie de sa carrière associée à l’étiquette de disques Fat Wreck Chords, propriété du charismatique leader de NOFX, Fat Mike.

De plus, il faut savoir d’entrée de jeu qu’ils sont probablement les seuls à avoir réussi à introduire le clavier et les cuivres à un son punk traditionnel, ce qui représente tout de même un sacré défi.

Ce qui est plaisant de Snuff, c’est qu’il baigne dans une panoplie de styles différents tout en gardant une bonne cohésion entre ces derniers.

On retrouve sur 5-4-3-2-1…Perhaps? quelques chansons qui donnent dans le mélodique hardcore et Mumbo Jumbo et I Blame The Parents en sont de parfaits exemples, démontrant du même coup les racines du groupe. Elles pourraient très bien compétitionner avec des groupes qui ne présentent que ce style de musique sans aucun problème.

Par la suite, In The Stocks and Rat Run offrent le côté classique du groupe avec un son punk plus accessible. C’est rapide, bien présenté et les mélodies sont simplement accrocheuses. Le clavier amène un aspect très intéressant dans leurs pièces, et ajouté à des guitares qui savent à quels moments se déchaîner, on assiste à tout un spectacle.

Déjà, on en aurait assez, mais le clou de cet album est la très accrocheuse EFL, pièce qui nous divertit pendant plus de quatre minutes, chose assez rare pour un groupe punk. Point surprenant, il s’agit probablement de la chanson qui « déménage » le moins de l’album.

EFL est dirigée par de puissants cuivres qui prennent une place de choix au sein du produit final, et avec le clavier et la passion des paroles présentées par Duncan Redmonds, on s’y plait vraiment. Ils sont clairement dans leur élément et on aurait aimé en avoir un peu plus sur l’album.

De plus, à la fin du disque, on retrouve une version acoustique de EFL et In The Stocks qui viennent clore le tout de brillante façon. On a même droit à une petite touche d’harmonica fort sympathique qui nous transporte complètement ailleurs.

Snuff est de retour en force en nous offrant un album qui démontre une grande maturité, et ce, après plus de dix ans d’absence. Chapeau!

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