En Images I Gordon Grdina RU’YA (رؤيا) et John Hollenbeck Epigraphs a la Sala Rossa

La série Rencontres de musique actuelle de Traquen’Art est une série d’événements qui vise à diffuser et promouvoir des musiques variées. En collaboration avec le Suoni Per Il Popolo, ils offraient, en ce premier dimanche d’octobre, une soirée mélangeant musique arabe, perse, jazz contemporain et improvisation. Notre photographe Pierre Langlois était sur place. Retour en images sur cette soirée.

Gordon Grdina RU’YA  (رؤيا) avec Ghalia Benali

Véritable création mondiale, RU’YA (clairvoyance » ou vision en arabe) réunit six artistes issus de traditions musicales et de continents différents : la voix envoûtante de Ghalia Benali (Belgique/Tunisie), le piano lumineux de Elias Stemeseder (Autriche), le violon sensible d’Eylem Basaldi (Turquie/États-Unis), les percussions persanes de Hamin Honari (Canada), les rythmes inventifs de Christian Lillinger (Allemagne) et l’oud/guitare et compositeur Gordon Grdina (Canada), initiateur du projet.

Fruit de vingt ans d’exploration amorcée avec Think Like the Waves, premier album de Grdina, RU’YA s’est aventurée aux frontières de la tonalité, entremêlant jazz d’avant-garde, maqâm arabe et musique classique persane. Nourrie de la pensée sensible de Ghalia Benali, l’œuvre célèbre les poètes comme témoins de l’histoire humaine, capables de transformer mémoire, désir et blessures en un langage universel. RU’YA incarne une musique sans frontières, où la richesse des timbres et l’improvisation ouvrent un espace de dialogue entre les cultures et les époques.

John Hollenbeck Epigraphs

En ouverture, le percussionniste et compositeur John Hollenbeck a proposé Epigraphs, une suite de pièces inspirée de la surpeinture en arts visuels, sa démarche consiste a superposer de nouvelles idées aux précédentes. Les partitions, soigneusement notées, sont interprétées sans répétition préalable : musiciens et public ont découvert ensemble ne musique en perpétuelle émergence, entre suspension et mouvement. Chaque pièce s’ancrait dans la force évocatrice d’épigraphes poétiques, invitant l’auditeur à un voyage sonore à la fois méditatif et imprévisible.