Critique Album | Ellie Goulding – Halcyon

Les Britanniques ont vraiment le don, ces temps-ci, de donner des leçons de classe aux Américains par le biais de leurs artistes pop. Parmi ces starlettes anglaises soucieuses de proposer un produit de qualité se rajoute Ellie Goulding, jeune chanteuse de 25 ans au succès croissant, qui propose un deuxième album de qualité en Halcyon.

Pendant que les Ke$ha, Christina Aguilera et Lady Gaga de ce monde font des pieds et des mains pour attirer l’attention des médias avec leur hygiène douteuse, les Brits, eux, répliquent avec Adele, qui les supplantent toutes là où ça compte vraiment: la musique. Et le succès lui sourit. Saprés Brits.

Ellie Goulding pourrait bien leur jouer le même tour. Son nom circule de plus en plus en Amérique et son deuxième disque Halcyon contient une panoplie de hits potentiels qui devraient lui permettre d’atteindre les sommets (sans même gerber sur scène). Depuis le début de l’été, Hanging On (avec Tinie Tempah) et I Know You Care ont déjà fait une partie du travail.

L’album a été enregistré en grande partie dans une ancienne grange convertie en studio, avec le réalisateur Jim Eliot, qui a notamment travaillé avec Kylie Minogue, Ladyhawke et Jamiroquai.  Eliot n’hésite pas à échantillonner la voix de Goulding afin de s’en servir comme un instrument, en plus d’ajouter un peu de grandiloquence à l’approche parfois dramatique de la chanteuse.

Jeune âge oblige, les textes regorgent de sentimentalisme, une sensiblerie qui agace lorsqu’on s’y attarde. Mais ce qui prime, ce sont les mélodies, qui sont portées par une voix maîtrisée, pleine d’assurance et de conviction. Les arrangements sont suffisamment stylisés et inventifs pour intéresser l’auditeur plus exigeant, même si le ton général de l’album est plutôt bubblegum.

Album pop idéal pour ceux qui apprécient Lana Del Ray, Lykke Li et Lights (paradoxalement, son premier album et l’extrait qui en découlait et l’a rendue célèbre s’intitulent tous deux… Lights!)