crédit photo: Marie-Claire Denis
Emotional Oranges

Emotional Oranges au Théâtre Corona | Douceur, contrôle et bonnes vibes

En une heure, le duo californien Emotional Oranges aura eu le temps de couvrir une bonne partie de son répertoire, de montrer sa justesse vocale, mais surtout de charmer le public montréalais pour une deuxième fois. Rapidement, « A » et « V » ont fait leurs preuves et ont fait embarquer la foule. La musique était bonne, la mise en scène et la scénographie étaient bien travaillées et les fans présents au Corona ont eu de quoi se sentir chanceux.

Trois minutes avant le début du concert, l’énorme écran LED s’allume drastiquement et vient éblouir les spectateurs. Un charmant visuel d’une orange souriante est accompagné d’un compte à rebours. Une frénésie s’empare de la foule et le sentiment fait du bien. Les dix dernières secondes sont comptées à voix haute par les fans impatients et des cris se font entendre alors que les lumières s’éteignent. Les membres de la formation s’installent au fond de la scène et attendent leur tour pour commencer à chanter Personal.

« A » et « V » aux commandes

« A » ouvre le bal : il habite bien la scène, bouge comme un peu comme J Balvin et a une voix réconfortante et plutôt sensuelle. Derrière ses lunettes fumées, il semble un peu intouchable, mais dégage tout de même une certaine chaleur. Il semble confiant, heureux d’être là et particulièrement calme.

Les lumières se braquent enfin sur « V ». Sa voix claire et très bien contrôlée résonne bien entre les quatre murs du Théâtre Corona. Elle danse aisément et a énormément de style – ses cheveux sont coiffés en longues tresses et elle porte des pantalons baggy et une camisole sport révélant son ventre. Quand elle chante, on l’écoute. Quand elle danse, on ne peut regarder ailleurs. La scène lui appartient.

Leurs interactions avec la foule sont accueillies à bras ouverts par cette dernière. Ils discutent un peu, font crier la foule, lui posent des question, interagissent avec les fans. À un moment dans la deuxième moitié du spectacle, alors que « V » s’est retrouvée seule sur scène un instant, elle en profite pour s’adresser aux « girls and gays » en les encourageant à vivre à fond leur féminité et à ne laisser personne leur dire qui aimer et comment aimer. C’est accueilli avec des cris d’approbation et des mains dans les airs.

The Pulp Fiction Tour – une belle production

Ensemble, ils se lancent la balle et ne manquent pas un bond. Leurs déplacements sont parfois chorégraphiés, parfois dansés. Pendant la douce Sundays, le visuel sur l’écran et les déplacements de « A » et « V » sont même synchronisés – une forme rose et une forme bleue s’entremêlent, se rapprochent et s’éloigne en même temps que le duo en fait autant.

Visuellement, l’esthétique est plutôt léchée. Les éclairages sont colorés et efficaces. Chaque chanson semble être un tableau, une histoire.

À plusieurs reprises, sur l’écran, il est possible de voir des séquences de danse bien filmées où « V » et deux danseuses coiffés comme elle se partagent la scène. À d’autres moments, c’est des visuels d’oranges animées et drôlement mignonnes qui viennent divertir les rétines des spectateurs. Parfois, ils ont même droit aux paroles des chansons.

Les fans auront également eu droit à de bons moments a capella notamment avec une reprise de Turn Me On de Kevin Lyttle ou encore à la fin de la chanson Built That Way. Pendant ces moments, la chanteuse brille et impose l’écoute. Les fans attendent souvent qu’elle ait terminé ses prouesses vocales pour enchaîner avec les cris et les applaudissements. Le respect est de mise dans la foule et on aurait difficilement pu demander mieux.

Terminer avec une danse en ligne !

Vers la fin du spectacle, la très entraînante Bounce fait chanter et danser la foule. Ensuite, West Coast Love vient conclure le spectacle sur une très bonne note.

Quelques instants après avoir quitté la scène, les membres d’Emotional Oranges reviennent sur scène pour une dernière chanson. Avant de laisser place à la musique, « V » négocie avec les spectateurs en leur mentionnant que s’ils veulent une dernière chanson, ils doivent apprendre une petite danse.

Les pas sont simples et chacun semble y prendre plaisir. Finalement, c’est Slide All Night, chanson rappelant bien la pop-R’n’B des années 90, qui termine le spectacle. Le public assimile plutôt bien la chorégraphie apprise il y a quelques instants et bouge à l’unisson, le sourire au visage, pendant le refrain. Chaque petite section se terminant avec un pivotement de 90 degrés, la foule se trouve à faire une petite danse en ligne dans un show R’n’B – c’était génial.

 

Aáyanna en première partie

Pour débuter la soirée, c’est la jeune chanteuse Aáyanna qui est venue réchauffer la foule.

Pour sa deuxième chanson, elle s’adresse à quelqu’un dans la foule et lui demande si elle peut chanter pour iel. Sans musique, elle a chanté à cette personne en la regardant bien dans les yeux.

Plus tard, elle s’est assise sur la scène en mentionnant humblement qu’elle portait ses talons pour la première fois et qu’ils n’étaient pas les plus confortables, faisant rire la foule. Enchaînant ses titres Risky, Kill For Me et Can You Take It, elle a chanté doucement sur des rythmes langoureux pendant un bref 20 minutes et a semblé plaire aux spectateurs.


 

Photos en vrac

Vos commentaires