crédit photo: Antoine Saito
Orchestre Symphonique de Montréal

Rhapsodie américaine : du folklore à la légende par l’OSM | Trois oeuvres aux styles différents qui marquent l’imaginaire

Après l’ouverture traditionnelle de la virée classique au Stade olympique de Montréal, vendredi le 12 août, c’était au tour de la première, d’une longue série de présentations, à la maison Symphonique.

Sous le thème « Rhapsodie américaine : du folklore à la légende », l’Orchestre Symphonique de Montréal, sous la direction de Rafael Payare, a visité trois œuvres de style différent afin de marquer l’imaginaire des spectateurs. Ce fut un concert bref et intéressant. Étonnamment, la première pièce écrite par Jacques Hétu, Légendes op.76 composée de trois mouvements prénommés; Alexis le trotteur, Le diable au bal et La chasse-galerie, a su saisir notre attention. Cette pièce a été composée pour le 400e de la ville de Québec, narrant trois contes populaires bien connus ici dans notre belle province. On pouvait imaginer au travers de l’interprétation de l’orchestre le récit représentant notre histoire.

Photo par Antoine Saito.

Par la suite, nous avons eu droit à la fameuse composition de George Gershwin, Rhapsody in blue, jouissant d’une bonne popularité dans le monde classique et jazz.

C’est avec grand plaisir qu’on attendait le renommé pianiste argentin, Sergio Tiempo, soliste invité pour l’évènement.

Photo par Antoine Saito.

Muni d’un grand sourire et d’une confiance inébranlable, dès ses premières notes on pouvait sentir le plaisir et la passion au travers du piano. Cependant, l’entrée du célèbre glissando de clarinette n’a malheureusement pas été aussi grandiose qu’on aurait espéré. Manquant de stabilité dès le commencement de la note, cela a dévié notre attention vers l’erreur plutôt que la finalité de cette fameuse note. Il manquait un peu de symbiose entre le pianiste et l’orchestre. Quelques fois, on percevait un petit décalage de tempo et des entrées qui manquaient d’assurances. En revanche, les tuttis orchestraux étaient puissants et caractéristiques de l’écriture de Gershwin.

La dernière pièce instrumentale d’Arturo Marquez, Danzon no.2, est la plus célèbre composition de ce dernier. Elle aborde un style de danse qu’il a découvert dans les salles de bal au Mexique. Elle comprend d’innombrables solos et un rythme qui captive l’attention des auditeurs. Ce fut, effectivement, un plaisir d’écouter les différents rythmes qui donnaient parfois le goût de danser ou du moins taper du pied.

À son tout premier festival classique, le nouveau chef d’orchestre de l’OSM, Rafael Payare, a su, malgré ses traits plus réservés, charmer l’assistance. Bien entendu, il est difficile de surpasser le grand maître Kent Nagano dans son éloquence et son raffinement. Cependant, M. Payare attire les yeux vers lui lorsqu’il dirige. On dirait qu’il danse à chaque battement de mesure. Dotée d’une très grande précision dans ses mouvements, c’était impressionnant à regarder. Il a réussi à séduire son public et garder l’attention des musiciens jusqu’à la fin de la prestation.

Photo par Antoine Saito.

Les points négatifs de la soirée sont définitivement le manque d’enthousiasme des musiciens et la justesse passablement difficile pour la section des bois.

Malgré tout, voir et entendre l’OSM fait du bien à l’âme.

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