Fujiya & Miyagi

Critique concert: Fujiya & Miyagi à Montréal (avec photos)

Lundi 23 janvier 2012 – Sala Rossa (Montréal)

La formation électro-rock britannique Fujiya & Miyagi était de passage en ville ce soir afin de transformer la Sala Rossa en plancher de danse pour hipsters. Par un lundi soir pluvieux. Et ce fut mission accomplie…

Peu expressifs, le chanteur guitariste David Best (Miyagi) et son claviériste bidouilleur Steve Lewis (Fujiya) sont montés sur scène sans tambour ni trompette… juste un batteur (Lee Adams) et un bassiste (Matt Hainsby).

Sans perdre de temps, le quatuor interprète Cat Got Your Tongue qui débute poliment et se termine en un tourbillon de guitares et de synthé sur un rythme en boucle, hypnotique.  À peine 10 minutes d’écoulées, personne ne s’est adressé à la foule et pourtant, elle mange dans la main des musiciens de Brighton.

L’énigmatique Minestrone a suivi, puis Uh, ponctuée et ludique, et l’excellente Photocopier.

Le groupe n’hésite pas à ajouter du mordant à ses versions live, passablement différentes des moutures endisquées. Knickerbocker et In One Ear And Out The Other décoiffaient davantage que dans votre iPod, avec ses guitares farouches et des jams qui s’étirent, au profit de la horde de mélomanes qui se déhanchaient dans une transe peu communes à la Sala Rossa.

Fujiya & Miyagi se montre donc plutôt dance-rock que krautrock. Plus !!! que Can, disons. Tinsel & Glitter en est un bon exemple, presque méconnaissable, tout juste avant le rappel. Brillante interprétation, créative et inspirée, avec une finale d’une intensité appréciable.

Au rappel: Ankle Injuries, rallongée et presque psychédélique par moments.

Trop rare que cette présence de Fujiya & Miyagi à Montréal. Espérons que ça se reproduise bientôt.

Photos en vrac (par Pierre Bourgault):

 

Première partie: Statue Park

La formation montréalaise Statue Park avait pour tâche de mettre la table pour F&M.

« Ça fait 3 ans que nous n’avions pas fait de spectacle ensemble », a confié le chanteur Toby Andris à la foule, qui ne semblait pas familière avec la musique du quatuor.  Bien normal, puisqu’il n’a pas encore fait paraître d’album, même si ce ne sont pas des nouveaux venus.

En fait, Statue Park est mené de front par Andris, ancien membre de Chinatown. Le projet indie rock anglo s’était retrouvé sur la glace au profit de la formation franco et de ses projets de tournée, selon ce qu’on peut lire sur la page Facebook de Statue Park.

À l’été 2011, Andris aurait renoué avec Jon Hill afin de remettre Statue Park sur pieds. Un album serait attendu d’ici la fin de l’année.

On sentait les gars de Statue Park un peu figés sur scène, pas encore à l’aise totalement, comme on pouvait s’y attendre.

Les compositions sont, dans l’ensemble, plutôt intrigantes: une signature très indie rock à la montréalaise, avec des éléments de post-rock et quelques tentatives électro (beats programmés, à l’occasion). Les guitares se complètent de façon plutôt convaincante, alors que la voix d’Andris laisse entrevoir de belles choses.

Le matériel du groupe a du potentiel, c’est certain. On risque d’en entendre beaucoup parler au cours de 2011.

Statue Park sera de nouveau en concert, cette fois à la Casa Del Popolo, le 7 février prochain.

Photos en vrac (par Pierre Bourgault)
 

Grille de chansons (Fujiya & Miyagi)

Cat Got Your Tongue
Minestrone
Uh
Photocopier
Taiwanese Boots
Knickerbocker
Collarbone
Yoyo
Cassette Single
In one ear and out the other
Tinsel and glitter

Rappel
Ankle Injuries

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