De la danse au Festival du Nouveau Cinéma 2017
Le Festival du nouveau cinéma, de loin le plus intéressant en ville, présente pour sa 46e édition en cours quelques films qui ont comme sujet la danse. On se souviendra que c’est là où Wim Wenders est venu offrir en 2011 son excellent Pina, un film en 3D consacré à la grande chorégraphe allemande Pina Bausch, avec les danseurs de sa compagnie Tanztheater de Wuppertal.
La performance aura trouvé sa place aussi au FNC cette année avec une représentation unique de Bulletproof où le groupe Ventil, originaire de Vienne, s’amuse à trafiquer les sons de destruction d’un panneau pare-balles vitré pour en tirer une œuvre de musique électronique abstraite magnifiée par des animations vidéo qui ont de quoi surprendre.
De Genève cette fois, Womb, du chorégraphe et réalisateur Gilles Jobin, est un film stéréoscopique proposant en 3D une expérience cinématographique augmentée. Sous une forme de narration spatiale immersive faisant appel aux arts visuels et à la musique, on y voit trois danseurs surgissant d’une matrice virtuelle pour découvrir le volume du monde.
Le rythme au ralenti du film fait en sorte que les danseurs bougent plus qu’ils ne dansent, mais les images de pieds mobiles en plans serrés sont saisissantes. Ayant travaillé avec les notions d’espace, de volume et de proportion, le film suisse porte ses danseurs jusqu’à les faire voler en apesanteur.
Samedi 14, au Cinéplex Odéon Quartier Latin, on pourra voir une coproduction Brésil, Argentine et France intitulée Pendular, de la réalisatrice brésilienne Julia Murat. Tout se passe dans un immense loft au milieu d’une zone industrielle désaffectée. Une moitié du loft abrite un atelier de sculpture, alors que l’autre moitié est convertie en studio de danse. Le couple qui vit là en exerçant chacun son art est à la fois fusionnel et antinomique dans son processus de création claustrophobique. Le film de 108 minutes est en portugais avec sous-titres anglais.
Enfin, dimanche le 15 au Cinéma du Parc, le Festival du nouveau cinéma accueillera une coproduction Danemark, Suède, Israël et États-Unis, Bobbi Jene, de la réalisatrice Elvira Lind. Un documentaire intimiste sur la danse contemporaine à travers le parcours de la danseuse américaine Bobbi Jene Smith qui, après avoir été l’étoile pendant dix ans de la réputée compagnie Batsheva de Tel Aviv, se mesure au défi de revenir au bercail en se lançant dans sa première chorégraphie en solo. Le programme du FNC parle d’une « expérience de grâce et de pugnacité ».
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