Darkstar – Made to Measure (EP) | Une suite digne de Foam Island
Duo d’Anglais très productif et reconnu pour leurs sonorités toujours propres à eux depuis leur premier album, Darkstar nous propose un nouvel EP de quatre morceaux. Fidèle à leur son, leur signature et leur musicalité bien colorée, Made to Measure se veut comme un projet droit au but, qui ne laissera pas l’auditeur sur sa faim.
Leur plus récent projet remontait à l’automne dernier, on retrouve un brin de post Foam-Island dans ce nouveaux quatre morceaux, qui se veut une oeuvre et non pas seulement un collage de chansons.
Ouvrant sur des mélodies épiques sombres et mineures, on se retrouve vite dans le bain avec la voix de la chanteuse Empress Of qui vient poser une touche de réconfort sur cette production musicale frôlant les limites de la tristesse et de la mélancolie.
Instruments passés dans de nombreux filtres, inversés, ajout de délais, filtrage de fréquences, intensification de textures ; on retrouve, dès le premier morceaux, la même touche que l’on connait au groupe. Un amalgame de petits sons, par moments synthétiques, par moments orchestraux et lointains, pour donner un lit parfait afin de laisser tout musicien coucher sa voix.
On retrouve la même attention percussive connue à la formation. C’est-à-dire une batterie syncopée rapidement, laissant respirer chacun des échantillons sonores et permettant à leurs instruments de respirer entre les milli-secondes séparant chacun des coups de batteries. Le morceaux Gaika reste sans contredit celui représentant le plus la lignée de composition de leur dernier album.
Sur le côté B du disque, c’est plutôt deux chansons aux couleurs émotives et aux sonorités plus analogiques dans les progressions d’accords. Notons ici DeltaSkelta, leur premier simple, qui, dans son ensemble, se veut être un morceaux proposant un excellent rythme afin de se déhancher, mais également une composition mélodique minimale dans sa sonorités et complète dans sa progressions de note.
Un quatre morceaux minimal, bien construit, qui a un début et une fin, et qui ne détonne pas avec ce que le groupe avait l’habitude de nous offrir.
Rappelons que leur dernier album, Foam Island, paru l’automne dernier sous la prestigieuse maison de disque Warp, s’était avéré une tentative pour la formation de se plonger dans l’écoute de plusieurs albums néo-classiques, de bruitages et d’ambiances. On retrouve cette essence très prenante sur le nouveau EP, le tout composé sur percussions bien dansantes et chants affirmés.
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