crédit photo: Maarten Vanden Abeele
Le Sacre du printemps (ÉCOLE DES SABLES + SADLER'S WELLS | Pina Bausch )

Pina Bausch Foundation + École des sables + Sadler’s wells | Moment historique de la danse contemporaine!

Moment historique pour le monde de la danse contemporaine : pour la première fois de son histoire, la Fondation Pina Bausch transmet l’une des pièces de la chorégraphe à une autre compagnie. Pas n’importe quelle compagnie! Pas n’importe quelle pièce!

C’est dans le cadre de l’ouverture de sa 25e saison que Danse Danse nous présente une collaboration exceptionnelle entre l’École des Sables, la Fondation Pina Bausch et Sadler’s Wells. L’École des Sables réunit des artistes interprètes de 14 pays d’Afrique pour interpréter sur un sol recouvert de terre (jamais de hasard), la pièce emblématique de Pina Bausch, Le Sacre du Printemps, proposée pour la première fois en 1975.

Première en Amérique du Nord pour l’École des Sables, première collaboration de ce genre pour la Fondation Pina Bausch et première interprétation du Sacre du Printemps par une compagnie de danseurs noirs. Il faut le souligner, et il faut surtout le voir de ses propres yeux pour réaliser l’importance de ce moment!

 

Common ground[s], dialogue intime et puissant

En première partie du Sacre, une pièce intime et puissante intitulée common ground[s] marque la rencontre entre Germaine Acogny, une des grandes figures de la danse africaine contemporaine, fondatrice de l’École des Sables, et Malou Airaudo, une des danseuses présentes aux débuts Tanztheater Wuppertal. Rien que ça.

Pas besoin de connaître le parcours impressionnant de ces deux personnes pour percevoir la puissance de cette rencontre et de ce qui nous est offert sur scène. Deux histoires et deux corps chargés de sens qui nous interpellent. Entre danse, parole et théâtre, c’est beau, on s’arrête de respirer pour apprécier ce qui se dessine sous nos yeux!

* Photo par Maarten Vanden Abeele.

Reste là durant l’entracte

Une trentaine de minutes d’entracte, c’est ce qu’il faut pour préparer la deuxième partie de cette soirée et recouvrir le sol du théâtre Maisonneuve d’une terre brute, qui accueillera les danseurs de l’École des Sables.

Impressionnante organisation, c’est une logistique digne d’une performance à laquelle les spectateurs peuvent assister!

 

Le Sacre du Printemps : intense, intense, intense

Eh oui, Le Sacre du Printemps, c’est une pièce emblématique, mythique même!

Un gros morceau de la danse contemporaine dans lequel s’aventuraient les interprètes de l’École des Sables à corps perdus. Vêtus de peu, vêtus de peau, hommes d’un côté, femmes de l’autre, tout le monde danse jusqu’à l’épuisement, jusqu’au moment où une de ces femmes décide de se sacrifier.

Le moment est marquant, on réalise que cette pièce emblématique d’Igor Stravinsky chorégraphiée par Pina en 1975 colle à la peau de cette compagnie à l’héritage afro-contemporain. Le sol marqué par les passages, les corps lancés des danseurs qui se courent après et se percutent pour n’en choisir qu’une. Peu de répit durant la trentaine de minute et les 32 danseurs sous nos yeux.

* Photo par Maareten Vanden Abeele.

Il y a eu des livres, des documentaires et de nombreuses critiques qui ont décortiqué Le Sacre du Printemps de long en large. Mais pour cette courte impression, la seule chose que j’aurais à vous partager serait simplement de ne pas rater ce moment historique, avant que l’École des Sables ne prenne la route pour d’autres dates ailleurs en Amérique du Nord. Et surtout d’en apprécier chaque instant.

Vous avez jusqu’au 8 octobre pour assister à cette collaboration exceptionnelle proposée par Danse Danse au Théâtre Maisonneuve. Détails et billets par ici.

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